Que des créatrices !

A l’occasion de notre série de publications consacrées à des femmes artistes, voici une sélection de 9 objets de design (ou presque) pensés par des créatrices de France ou d’ailleurs. Découvrez les pièces de matali crasset, Clara Daguin, Constance Guisset, Katerina Kamprani, Claire Olives, Inga Sempé, Faye Toogood, Maud Vantours, Iona Vautrin et surtout n’hésitez pas à visiter leurs sites pour en connaître plus.

Clara Daguin dévoile son Aura

Aura Inside (photo d’ouverture) de Clara Daguin est une pièce hybride née à l’intersection d’un vêtement et d’une œuvre d’art numérique. Son nom évoque l’émanation de nos énergies invisibles, ses motifs l’infini. Équipée de capteurs de température, cette robe interactive utilise la chaleur du corps pour diffuser son « aura ». Elle a été réalisée pour une exposition au Wearable Lab, à l’occasion du salon Première Vision, en février 2018. Site de Clara Daguin.
Visuel d’ouverture : Aura Inside
©Clara Daguin, photo Marie-Amélie Tondu et Alexis Senaffe

Infinity Bomber Jacket du projet Triptych ©Clara Daguin, photo Barnabé Moinard

Les différentes inclinaisons de Claire Olives

Avec sa forme hexagonale, la lampe Bipolaire de Claire Olives s’incline à souhait. Faite de matériaux nobles, elle arbore un placage usant notamment de palissandre des Indes. Son interrupteur surdimensionné permet un allumage ou une extinction sans tâtonnements ! Vous la voyez, ici, posée sur une table en verre trempé imprimé d’un superbe et dynamique motif noir, jaune et vert. Citron noir fait partie d’une série de quatre « Coffee Tables » associées aux quatre saisons. Elle est associée au printemps. Site de Claire Olives.
Lampe Bipolaire, variateur d’intensité posé sur le câble électrique, 600 €.
Table Citron noir, 1890 €.

Lampe Bipolaire. ©Claire Olives

matali crasset inspirée par la notion d’archipel

Conçu par l’architecte Renzo Piano, le bâtiment bioclimatique de Ecole Normale Supérieure Paris-Saclay a également offert à matali crasset une nouvelle occasion de s’exprimer. La designer a ainsi pu créer dans l’atrium des « îlots de générosité et de confort » ponctuant l’immense espace. « Toutes les structures sont conçues à partir d’une même forme : une boucle qui est extraite du langage graphique de l’archipel, déclinée pour obtenir des structures différentes », explique la créatrice sur son site.
Archipel tonique, commande dans le cadre du 1% artistique de l’ENS Paris-Saclay.

Archipel tonique. ©matali crasset, photo Philippe Piron

La tête ailleurs avec Constance Guisset

La tête de lit Georgia est signée Constance Guisset. Réalisée en marqueterie, elle dessine un paysage, une géologie imaginaire, aux fleuves et montagnes entremêlées, aux sédimentations indisciplinées. Elles se déclinent en différents coloris, camaïeux délicats et jeux de textures. Chacune réalisée avec une technique de cuir différente. Site de Constance Guisset.
Edition cuir au carré, dimensions sur-mesure, coloris aux choix.

Tête de lit Georgia. ©Constance Guisset

Maud Vantours donne de l’Allure à la campagne

Allure a été réalisée par Maud Vantours pour le lancement d’une campagne sur l’acceptation de soi par la marque de cosmétiques Ulta Beauty, en collaboration avec le magazine américain Allure (beauté et mode). Cette sculpture murale tout en finesse a été réalisé en 3D et en papier, matière de prédilection de la créatrice. Inspirée par toutes les courbes au féminin – lèvres, cheveux, yeux, mains, hanches, sourcils… –, elle rend hommage au corps de la femme. Le projet lancé en 2020 est actuellement en devenir à cause de la pandémie. Plusieurs artistes internationaux font la course. Site de Maud Vantours.

Allure. ©Ulta Beauty/Magazine Allure/Maud Vantours.

Mettre les pieds dans le tableau avec Faye Toogood

Nouvelle collaboration entre la Britannique Faye Toogood et cc-tapis pour, cette fois, une collection de six tapis faits à la main intitulée Doodles, gribouillis en français. Composés comme des tableaux, ils s’inspirent des œuvres textiles de la créatrice. Ces tapis aux formats inattendus travaillent laine himalayenne et coton comme s’il s’agissait de peinture.  Ici, point de motifs mais un jeu de couleurs, de formes et de matières. Site de Faye Toogood.
Tapis Doodles – Reclining Figure, Faye Toogood pour cc-tapis.
Dimensions : 162 L/300 L / 0.9 H cm, prix sur demande.

Tapis Doodles – Reclining Figure. ©Faye Toogood, CC-Tapis

Souriez confortablement avec Katerina Kamprani

Jeune architecte et modéliste 3D du studio kkstudio, Katerina Kamprani est à l’origine des objets baptisés The Uncomfortable. Son but avoué : « saboter » la fonction de l’objet pour le rendre absurde. C’est le cas, par exemple, de cet arrosoir qui se vide dans son réservoir ou encore de ces bottes de pluie trouées ! C’est après avoir échoué à terminer ses études de design industriel, en 2011, que la créatrice imagine supprimer le « langage conceptuel invisible » de certains complices du quotidien. S’amuser et sourire ont aussi leur utilité. Site de Katerina Kamprani.

The Uncomfortable. ©Katerina Kamprani

La lampe qui va grand train d’Iona Vautrin

Imaginée pour les nouvelles rames des trains à grande vitesse français, la lampe TGV a été dessinée par Iona Vautrin à la demande de la SNCF. Sa géométrie tout en courbes légères s’ingénie à donner à l’espace collectif une atmosphère intime et privée. C’est donc conjointement que la SNCF et l’éditeur Moustache ont développé un modèle achetable par tous en utilisant la même technique de fabrication : de l’aluminium injecté grâce à l’outillage industriel développé par Alstom. Du solide ! Site d’Iona Vautrin.
En vente sur le site Made in design au prix de 295 euros.
©Iona Vautrin, SNCF & éditeur Moustache

La lampe TGV. ©Iona Vautrin, SNCF & éditeur Moustache

Se glisser sur la couette avec Inga Sempé

Un tissu au matelassage singulier appelé Ruché couvre l’assise de ce siège à la structure fine en hêtre massif (naturel ou vernis, teinté en rouge ou anthracite). Créée il y a dix ans par Inga Sempé pour Ligne Roset, cette collection est devenue un classique de la marque. Le meuble étonnant peut arborer diverses matières : velours, lainages, toiles épaisses, microfibres et cuirs. Ses accoudoirs asymétriques permettent de l’utiliser dans nombre de positions, toutes aussi confortables les unes que les autres. Pour un peu, l’œil croirait qu’une chaise de jardin s’est glissée sous une couette ! Le site d’Inga Sempé.
Dimensions : H 82 × L 100 × P 85 cm. Prix : 3829,50 euros.
©Inga Sempé, Ligne Roset

Ruché. ©Inga Sempé, Ligne Roset

 

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