Lucie le Bouder propose ici d’expérimenter un processus de dissolution des volumes architecturaux par la lumière, le dessin et la sculpture. Si les précédents travaux de l’artiste s’attachaient à mettre en évidence les éléments constitutifs de l’espace d’exposition - sol, murs de plâtre, plinthe – et à s’en soustraire en déjouant la notion de planéité et en soulignant les contraintes qu’ils impliquent – couleur, matière, verticalité -, Point Barre procède au contraire d’un mouvement de contraction qui vise à abolir la distinction entre l’espace et les œuvres. Lucie le Bouder franchit ainsi une nouvelle étape dans son travail sur les volumes pour tendre vers une sorte « d’anarchitecture », en réaction à l’architecture moderne pour qui la forme devait se déduire de la fonction du lieu. A rebours de ce principe, les sculptures en acier de Lucie le Bouder - empruntant pourtant leurs lignes géométriques au modernisme - affirment leur indépendance formelle vis-à-vis du lieu. Visuel : Vue de l’exposition Point Barre, Lucie Le Bouder, 2016.
Lucie Le Bouder | Point Barre
