Dominique De Beir

Née en 1964, Dominique De Beir élabore des œuvres à la lisière des arts du dessin, de la peinture et de la sculpture. De sa formation à l’école des Beaux-Arts dans l’atelier de Pierre Buraglio et de sa relation privilégiée avec Pierrette Bloch – dont elle a été quelques années l’assistante –, elle garde une attention particulière aux matériaux dits pauvres qu’elle récupère et recycle. Trouant, perforant, ponçant ou érodant la surface de papiers, de cartons et de polystyrènes, elle fait naître des œuvres fascinantes, poreuses, fouillées, parcourues d’une infinité de reliefs. Elle crée pour cela des outils sur mesure ou en emprunte d’autres aux secteurs du jardinage, de l’agriculture, de la couture, de la chirurgie, de la menuiserie ou de la cuisine. Pointes à tracer, roulettes à pizza, plantoirs, scalpels, chaussures à crampons ou vrilles lui permettent de « trouer, frapper, frotter, griffer, projeter, inciser, éplucher, brûler, creuser, découper, retourner... » « Tous les moyens sont bons pour introduire de l’accident dans la méthode », nous dit l’artiste, qui s’efforce d’affirmer toujours davantage « la manifestation de l’inattendu, de la fausse piste, de la répétition ». L’œuvre de Dominique De Beir, sensible, vibrante, colorée, est montrée au musée des Beaux-Arts de Caen pour la première fois, au fil d’un parcours allant des années 1990 à aujourd’hui. Visuel > Dominique De Beir, Arsenal 3.