Turquie : mobilisation française contre la « démocrature »

Le 22 juillet, la Conférence des présidents d’université – association qui rassemble les dirigeants exécutifs des universités et établissements d’enseignement supérieur et de recherche français – a lancé une pétition intitulée « Contre la “purge” et l’intimidation dans l’Education et l’Enseignement supérieur turc ». La CPU rappelle que, suite au coup d’état avorté du 15 juillet dernier, 22 000 fonctionnaires du ministère turc de l’Education et 1 577 doyens d’université ont été suspendus, tandis que 15 universités, plus de 1 000 établissements scolaires privés et 35 établissements médicaux ont été fermés par décret. Des mandats d’arrêt ont été délivrés à l’encontre d’une centaine de journalistes. « Nous, chercheurs, directeurs, doyens, étudiants, personnels, présidents d’université et vice-présidents, professeurs, recteurs, universitaires, citoyens, porteurs de valeurs académiques et humanistes d’échange, de respect et de libertés, dénonçons la mise en place de cette “démocrature” et apportons notre plein soutien à l’ensemble de la communauté universitaire et éducative turque, est-il notamment écrit. (…) Nous exigeons du Conseil européen et des différents gouvernements des Etats membres de l’Union européenne qu’ils prennent toutes les mesures nécessaires pour garantir les droits fondamentaux dont les libertés d’expression et de mouvement, assurer la défense des libertés académiques et le pluralisme scientifique en Turquie. »