Créé en 2015, le Musée d’art contemporain de Yinchuan, ville du nord de la Chine, a inauguré le 9 septembre dernier la première édition de sa biennale, placée sous le commissariat de l’Indien Bose Krishnamachari. Au programme, quelque 70 propositions artistiques signées de noms déjà bien en vue sur la scène internationale, parmi lesquels le Chinois Ai Weiwei, les Britanniques Liam Gillick et Anish Kapoor, le Français Fabrice Hyber ou encore la Japonaise Yoko Ono. Seul hic, et non des moindres, Ai Weiwei a reçu fin août un message du directeur artistique du musée l’informant de la décision imposée par les autorités de ne pas présenter son projet. Intitulé Redline, celui-ci devait prendre la forme d’une sculpture réalisée à l’aide de barres de métal récupérées dans les décombres du tremblement de terre du Sichuan de 2008. A part Anish Kapoor – dont l’œuvre a finalement été exposée malgré ses hésitations –, pas un artiste invité n’a réagi publiquement à ce nouvel acte de censure à l’encontre d’Ai Weiwei. Plus de détails sur le site du New York Times et celui de Radio Free Asia. Visuel : La réaction d’Ai Weiwei à son éviction publiée sur Instagram.
La censure assombrit la première édition de la Biennale de Yinchuan

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