Maurice Frydman à Liège – En quête du corps

« Les formes et les aspérités du corps, ouvertes aux interprétations que je tente d’exprimer, sont pour moi une énigme. La peau qui les enveloppe, avec ses accidents de parcours, ses cicatrices et ses arrachements, ses béances et ses meurtrissures, ses creux et ses reliefs, ses plis, tensions et contorsions, devient le territoire sans fin de la collision des contraires, du dedans et du dehors, du positif et du négatif, du plein et du vide, de la vie et de la mort… Elle est le support qui abolit le sujet, elle est la source intarissable de son écriture… » Tels sont les mots avancés par Maurice Frydman sur son site Internet pour introduire son travail. Un travail depuis toujours articulé autour des thèmes du corps, de l’amour et de la violence, que l’artiste bruxellois – né à Paris en 1928 – a longtemps interprétés de manière figurative avant développer une approche abstraite, comme c’est maintenant le cas depuis une bonne vingtaine d’années. Parallèlement, film étirable, PVC et autres plastiques sont devenus des matériaux privilégiés, qu’il tire, lacère, superpose, tend et froisse inlassablement, en un vibrant écho aux plis, rides et creux de la peau. L’exposition proposée par le Musée des beaux-arts de Liège offre de découvrir des pièces et installations récentes de Maurice Frydman – dont plusieurs réalisées in situ et éphémères – mais aussi une série de dessins, gouaches et pastels de grand format présentée pour la première fois au public. Quelque 70 œuvres sont ici réunies. Elles dressent un passionnant panorama d’une quête toujours en devenir.

GALERIE

Gouache

Matrice bleue

Vue de l’exposition Tensions-Torsions@au Bal, à Liège (Belgique)

Gouache

Vue de l’exposition Tensions-Torsions@au Bal, à Liège (Belgique)

Tension-torsion aux cent carrés, version monochrome bleu

Grande matrice rouge entrouverte

Vingt-cinq figures éclatées bleues@en tension-torsion