Avis aux amateurs d’art : à Berlin, il se mérite. La ville est immense (huit fois Paris) et, vingt ans après la chute du Mur, toujours en chantier. Et si, paradoxalement, la cité regorge de galeries, il faut savoir les dénicher. Seuls quelques rares lieux sont identifiés comme des repaires de la création (telle AugustStrasse dans Mitte). Alors n’hésitez pas à vous engager dans des rues aussi peu avenantes soient-elles : au bout vous attendent de bonnes surprises.
Berlin l’incontournable
Après le musée Hamburger Bahnhof installé dans une ancienne gare, la Berlinische Galerie est le deuxième passage obligé pour tout amateur d’art contemporain. Les lettres jaunes signées Kühn Malvezzi sur lesquelles le visiteur marche pour pénétrer dans cet ancien entrepôt vitré listent les artistes représentés. Des œuvres sont exposées jusque dans les rues voisines pour tenter de créer un lien entre l’intérieur de la galerie et le quartier populaire qui l’entoure.
Contact> Berlinische Galerie, Alte JakobStrasse, 124-128.
Hamburger Bahnhof, InvaliedenStrasse, 50-51 (fermé jusqu’au 13 mars)
Berlin, côté cour
Alors que la plupart des Hackesche Höfe – un dédale de superbes cours intérieures – du quartier de Mitte ont été luxueusement rénovées, le collectif d’artistes berlinois, les « Dead Chickens », fait de la résistance. Il occupe l’une d’entre elles avec ses monstres de ferraille dressés là en ordre de bataille face aux promoteurs immobiliers qui menacent de chasser l’art du centre-ville.
Contact> RosenthalerStrasse, 39.
Berlin, extérieur nuit
L’architecte italien Lucio Nardi a planté son pavillon de béton au fond d’une cour, au pied de l’espace Berliner Klamotten, haut lieu de la mode rassemblant les créations d’une trentaine de stylistes berlinois. Non sans humour, il a baptisé Citta C – l’anagramme de Tic-Tac – son projet inspiré des célèbres petits bonbons et qui évoque le déracinement des individus dans la ville.
Contact> Jusqu’au 22 mars, RosenthalerStrasse, 41.
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