D’honorer si bellement sa modeste demeure, Ronsard lui aurait sans doute dédié un sonnet. Le 3 juillet prochain seront inaugurés au Prieuré de Saint-Cosme (ancienne résidence du jardinier lettré qui en fut le prieur) les vitraux réalisés par Zao Wou-Ki, le plus français des peintres chinois. Sans plombs, sérigraphiées sur un film translucide, les encres ont été « fondues » entre deux plaques de verre. Elles illumineront les hautes baies du réfectoire. : 14 vitraux originaux en noir et blanc, dont trois, destinés à la chaire romane du XIIe siècle du lecteur, seront éclaboussées de rouge, symbole de la vie. Une exposition Zao Wou-Ki – les arts décoratifs sera organisée du 4 juillet au 19 septembre réunissant une soixantaine de pièces réalisées ces dernières années par l’artiste franco-chinois. Ces œuvres, jamais exposées – céramiques, porcelaines, ouvrages de bibliophilie – occuperont le réfectoire du prieuré illuminé par ces nouveaux vitraux, et le souffle intérieur du peintre du silence.
Les noirs de lumière de Zao Wou-Ki
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