Sous Dôme, week-end à 360 degrés à La Cité des sciences   

Quid du cinéma immersif ? Après le retour de l’IA et le fantasme d’une dérive dans le metavers, voici venu le rebond de la projection à 360° : ainsi se joue les 18 et 19 mars prochains au Planétarium de la Cité des sciences et de l’industrie à Paris, la première édition du festival Sous Dôme  dédié à la projection digitale immersive.

Seront présentés par Universcience, des films emblématiques du domaine à la croisée des arts, de la science et des nouvelles technologies ainsi qu’un florilège d’œuvres sélectionnées  par l’artiste Jérémy Oury (rompu au vidéo mapping) en collaboration avec  le collectif 36 degrèsspécialisé dans l’art et l’événementiel digital – avec notamment quelques belles curations artistiques dans des lieux d’exception – un appartement ambiancé en salon d’expérience derrière le Grand palais (Atmosphères)  ou un Garage sur plusieurs étages rue Amelot à Paris (Au delà des Pixels). Plus récemment, une soirée XXL (vecteurs x.y.z) aux Grandes serres de Pantin.

Au programme, deux tables rondes le samedi 18 mars, la première à 11 heures modérée par Cyrielle Tissandier, chargée de diffusion à AADN (Arts et Cultures Numériques) avec Lila Gleizes, chargée de mission « Création Immersive » au CNC, Paul Bouchard, responsable de la distribution à Diversion cinéma, et Véronique Dubois, responsable du Planétarium de Nantes, qui répondront aux problématiques de  diffusion des arts numériques immersifs.  Lors d’une seconde rencontre à 14 heures, les artistes  Anna Bacheva et Eric Raynaud, tous deux ancrées dans les nouveaux médias, Antoine Briot, créateur visuel et sonore pour le spectacle vivant et les arts numériques, aux côtés de Valentin Fayaud et Nicolas Michel du studio TS/CN,  deux pros de la performance AV, nous exposerons les spécificités de la création son/image projetée à 360 degrés !

©Myriam Ménard – @ladranem

Le cinéma immersif est un genre à part entière qui n’est pas tout à fait nouveau mais qui n’a jamais totalement percé depuis les années 1990, faute de salles ad hoc de producteurs et d’auteur.e.s pour ne pas dire de scénarii, mais faut-il encore l’admettre ? – Un risque patent dès lors que l’on aborde la création par le format technique imposé plutôt que par l’expression d’une forme désireuse d’émerger. « En France, malgré un nombre d’acteurs croissant, aucun festival dédié à la création numérique géodésique n’avait encore eu lieu à ce jour, à tel point que les artistes français sont contraints de trouver des opportunités à l’étranger afin de présenter leur travail, malgré une forte appétence du public », soulignent les organisateurs de Sous Dôme : Jérémy Oury co-curateur de l’événement, formé à l’ENSATT, l’Ecole Nationale Supérieure des Techniques de Théâtre et passé par la Société des Arts Technologiques de Montréal, la SAT, pionnière dans le domaine de l’expérience immersive  a notamment répertorié plus de 43 festivals dédiés au « genre » dans le monde, du Brésil au Japon.

C’est donc sous le dôme du planétarium de la Cité des Sciences, que  seront  présentées tout au long du week-end, des œuvres digitales sous influence  géodésique,  plaçant le spectateur au centre d’un univers virtuel immersif pour mieux jouer de sa perception de l’espace. L’envers du praxinoscope en somme. Cette première édition du Festival Sous Dôme nous invite ainsi à vivre de nouvelles perspectives son/images, ainsi qu’à (re)découvrir le planétarium sous un angle plus contemporain ! Curieux, amateurs ou initiés, pourront assister allongés ou presque, à des projections en continu dont voici quelques exemples : L’alter-Monde de Sandrine Deumier et Myriam Bleau, l’évocation d’un jardin cybernétique en symbiose avec l’être humain et un état de nature retrouvé. Out of your mind de High Tone et AV Exciters, offrant une nouvelle position d’écoute  intensifiée pour plonger dans l’univers musical du musicien électronique High Tone, ou encore, État six inspiré du livre Le sixième sommeil de Bernard Werber, véritable voyage à travers les différents cycles du sommeil ! Dans le cadre de la projection Halo constituée d’œuvres repérées lors de festivals internationaux, seront projetés La Brèche de Sébastien Labrunie & Lu Yi, Immersive d’Arcaan Collective, La Matière des souvenirs de Néon Minuit (le duo composé de Léon Denise et Dorian Rigal dont le  film du dernier, La limite est une façade  concourt au programme international et pour le prix de l’œuvre expérimentale de la Scam au festival Vidéoformes de Clermont-Ferrand durant le week-end, Brownian Motion de Benjamin Vedrenne, Bio-Inspire de Void & Selay Karasu, Morphogenesis de Can Büyükberber & Yağmur Uyanık, sans oublier le cinétique Skylark de Jérémy Oury ! Espérant vivement  que Sous Dôme ne restera pas sous cloche et génèrera auprès d’un large public, de nouvelles vocations et  des transports inédits…

Visuel : ©SAT – Fest, Montréal, Canada, 2020 © Photo Jérémy Oury.

Complément d’infos ici

Contact> Planétarium, Cité des sciences et de l’industrie :  30 avenue Corentin-Carou -75019 ParisPorte de la Villette. Ouvert tous les jours, sauf le lundi, de 10h à 18h, et jusqu’à 19h le dimanche. www. universcience.fr

Visuel d’ouverture> © La Matière des souvenirs de Néon Minuit, capture  d’écran, détail.

 

 

Print Friendly, PDF & Email