Sarah Roshem ou la reliance des corps

Corps Communs. ©Sarah Roshem

Jusqu’au 27 septembre, Sorbonne Artgallery présente Corps Communs de Sarah Roshem, un ensemble d’œuvres conçues pour être accrochées, puis décrochées du mur, et devenir un intermédiaire entre deux, quatre ou dix corps. L’œuvre s’offre alors comme une expérience durant laquelle des personnes sont reliées entre elles grâce à des sangles et des élastiques. Ce corps connecté, tel un corps commun, ne s’arrête pas aux frontières corporelles de chacun mais se veut partagé. Les participants doivent alors être à l’écoute du corps des autres, comprendre l’interdépendance qui les relie et trouver un rythme en vue d’un possible échange, voire d’un élan commun. « Cette relation à l’altérité remet en cause les notions traditionnelles d’identité et d’individualité. Elle nous invite à reconcevoir l’esthétique comme un domaine vivant et dynamique, comme une expérience qui possède une nature intrinsèquement relationnelle. Cela implique de donner une force politique à l’art. Jacques Rancière dans Le Partage du sensible avait déjà insisté sur l’idée que partager un espace commun est à la fois une question d’esthétique et de politique », explique Barbara Formis, maîtresse de conférences en Esthétique et Philosophie de l’Art à l’Ecole des arts de l’Université Paris 1 Panthéon Sorbonne.

Corps Communs. ©Sarah Roshem

Infos pratiques> Corps Communs, du 9 au 27 septembre 2024, à Sorbonne Artgallery, 12 place du Panthéon, 75005 Paris. Les visiteurs extérieurs à Paris 1 peuvent accéder à Sorbonne Artgallery (galerie Soufflot du Centre Panthéon) du lundi au samedi de 10h à 18h. En raison des mesures de sécurité prises par l’université, il est nécessaire de réserver un billet d’entrée à titre gracieux en cliquant, ici.

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