Paysages, Pays pas sages !

La fin du jour, Thomas Ivernel, huile sur toile, 150 x 150 cm, 2018-19. ©Thomas Ivernel

Les rendez-vous annuels de Nathalie de La Grandville sont un peu comme une fête de famille, un rituel : après Anima /Anima.ux en 2019, cette année au 100, Etablissement Culturel et Solidaire de la rue de Charenton à Paris, du 6 au 29 février 2020, la commissaire et peintre convoque le paysage –  Les pays-sages ou pas  ?  de plus d’une trentaine de plasticiens –  sur un texte de son complice Emmanuel Adely : «  C’est vieux comme le monde le paysage, c’est le commencement, ça traverse les âges, c’est tout autour de soi depuis le début, et même avant ça précède l’homme l’alentour, c’est le monde en dehors et avant et pendant, et un format. C’est une vue le paysage, c’est un regard, c’est un regard qui dévoile l’autour du soi la peinture, un regard sur l’autour du soi tel qu’il s’offre en pâture et l’humain dedans jeune et vieux et la nature dehors jeune et vieille et la faune et le feu et l’air et l’eau et la terre vieille et l’homme dessus et tout l’autour. C’est tout l’autour du soi le paysage, c’est tout l’autour à partir du bord de soi à quelques mètres de soi à peine à quelques millimètres du soi que naît le paysage au bord de l’œil, il naît au bord du soi à la frontière du soi et de l’autour et c’est l’en dedans du soi aussi le paysage intérieur on dit le paysage intérieur et c’est dedans et le paysage extérieur et c’est dehors ici et ailleurs depuis toujours et ici dans les pays sages et ailleurs dans les pays jeunes et partout c’est autour c’est autour de soi c’est tout le bord et l’autour et le dedans et le vieux comme le monde le paysage et infini c’est le commencement et partout ça traverse les âges c’est indiscipliné dans le cadre ça n’est pas sage le paysage ça ne peut pas être sage le paysage ça déborde ça (dé)gueule ça doit. » Et puis ça se surprend de jour comme de nuit : on retrouvera par exemple dans cette exposition l’œuvre d’Anne Brenner, qui dans une approche perceptive d’une réalité au-delà du visible, explore l’écosystème du vivant à travers la peinture, la photographie et des interventions in situ. Comme poser sur les arbres de la forêt, des appareils photo infrarouge pour capter le « pas  sage » des animaux la nuit et en peindre la scène. Autres artistes invités pour ces mises en perspective auxquelles nous sommes librement conviés dès  le 6 février : Christophe Abadie, Isabel Aguera, Nicolas Alquin, Yann Bagot, Olivia Barani, Vincent Bebert, Jacques Bibonne, Cyrille Borgnet Dupont, Jean-Christophe Clair, Alain Gaudebert, Lionel Guibout, Alexandre Hollan, Thomas Ivernel (visuel d’ouverture), Etienne Jacobée, Fred Kleinberg, Pierre-A Lavielle, Anne Lemaître, Jérémie Martino, Sylvie de Meurville, Filip Mirazovic, Guillaume Montier, Maël Nozahic, Manuel Paez, Muriel Patarroni, Michel Pelloille, Johanna Perret, Manu Rich, Franco Salas-Borquez, Sophie Sainrapt, Laurent Sébès, Brankica Zilovic. De nombreux rendez-vous sont donnés autour de la thématique pendant le mois, notamment avec Le théâtre les argentiques lors du week-end du 7 au 9 février.

PAYSAGES – PAYS SAGES, du 6 au 29 février 2020. Vernissage le 6 février de 18h 30 à 21H 30 –  Au 100 ecs rue de Charenton à Paris (75012).

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