« Même la pluie tombe du ciel » à l’Université de Paris Cité

©Jordan Beal, « Même la pluie tombe du ciel » Université Paris-Cité.

L’eau ruissellera  jusqu’au 31 octobre sur le site de l’université UP Cité de l’Odéon, où est présentée une exposition immersive sur le cycle de l’eau mise en œuvre dans un dialogue entre arts et sciences par l’historienne et critique d’art Claire Luna, grand prix de l’AICA 2025.

Même la pluie tombe du ciel met en lumière les travaux scientifiques des chercheurs et chercheuses d’UPCité, en collaboration avec des artistes internationaux. Près d’une vingtaine d’équipes pluridisciplinaires de l’université y développent des gestes de soin, d’enquête et d’expérimentation autour de cette ressource à la fois vitale, mouvante et inégalement partagée : des gouttes de rosée aux bains thermaux, des condenseurs inspirés des scarabées du désert aux membranes moléculaires qui filtrent les océans. Plusieurs événements ont été proposés depuis le 15 septembre : des artistes, venus des quatre coins du monde y présentent des installations inédites dans une scénographie pensée par Chedly Atallah. Sous le commissariat de Claire Luna, Même la pluie tombe du ciel propose une expérience immersive « par et avec l’eau » où chaque œuvre invite à reconsidérer sa place dans le monde dans des contextes concrets, qu’ils soient géologiques, historiques ou politiques : Magali Dougoud fait émerger dans son opéra spéculatif des « Zombie mermaid » insurgées qui chantent la mémoire et les révoltes, Violaine Lochu compose un opéra pour explorer l’écholocalisation des baleines affectée par l’activité humaine, Jordan Beal qui nous fait l’honneur du visuel de l’exposition y  fait corps avec le fleuve frontière Oyapock, et évoque l’îléité en usant de la corrosion comme méthode. L’installation vidéo de Samuel Suffren soigne symboliquement la ravine blessée Bois-de-Chêne à Port-au-Prince en sublimant ses déchets tandis que The Alluvials d’Alice Bucknell évoque les politiques de sécheresse et de rareté de l’eau dans un Los Angeles spéculatif, quand le roman Le Parlement de l’eau de Wendy Delorme prête voix aux fleuves, mers et marais, pour former un chœur capable de préserver le cycle de l’eau.

Par cette exposition, commandée pour sa première Semaine de la santé planétaire, l’Université Paris Cité s’inscrit simultanément dans les programmations de son cinquième anniversaire et de l’Année de la Mer,  elle y affirme sa volonté d’ouvrir ses espaces à la création contemporaine et de favoriser les échanges entre les disciplines, les sensibilités et les publics.

Informations pratiques > Du 15 septembre au 31 octobre 2025, Université Paris Cité, Site Odéon, 12 rue de l’École de médecine, 75006 Paris. En libre accès.