Les « Vulnérables » métamorphoses de Julie Barranger 

 

Composition de deux « Vulnérables » pour Artshebdomedias ©Julie Barranger

Depuis plus de 20 ans, Julie Barranger, dessine et peint à l’encre, comme l’on se confie à un journal intime, des vulves imaginaires, qu’elle nomme ses « Vulnérables ». Celles-ci  se déploient à la Galerie, dans plusieurs formats en couleur, sous la forme de calligrammes ou d’ installation. « Elles célèbrent la diversité des vulves, dans un projet qui entend soutenir les femmes dans leur estime de soi et dans les combats du féminisme, souligne l’artiste. » Les pratiques artistiques de Julie Barranger, diplômée de l’Université Paris VIII et de l’école Duperré, embrassent le dessin, la peinture, le multimédia, la vidéo, la performance, la danse, le stylisme et la photographie. Julie explore les zones floues de l’ambiguïté, et du malaise, engendrés par la convergence de la peur et de l’érotisme – à la frange du désir et de la compulsion, entre joie et violence, à la limite de la folie et du contrôle -, qu’elle met en scène, en sondant ses propres émotions, dans des vidéos contemplatives ou des autoportraits photo ou vidéo. Formée au Life Art Process, une branche de l’Art thérapie enseignée par Anna Halprin, l’artiste aborde les rapports de l’art à la vie sous forme d’interrogations, de correspondances, ou de réponses données par la pratique et le mouvement. Tandis que la couleur rouge revient comme  un leitmotiv dans son œuvre, Julie Barranger utilise aussi la cartographie comme langage plastique. La biologie, le corps humain, la végétation, la pulsation des villes, ou le rythme des saisons sont des sujets de prédilection que l’artiste explore actuellement par la réalisation d’une série web fantastique sur les thèmes du chamanisme urbain, du tatouage et du voyage initiatique.  « Le mot Vulnérable, dit-elle, a pris une résonance bien plus grande, ces dernier temps. Nous avons été confrontés à notre fragilité et  à celles de nos proches, ce qui exacerbe à la fois un besoin de protection et un désir de liberté, réveillant nos envies d’un retour à la nature. Ce rapport à l’intimité a-t-il  pour chacun d’entre nous évolué au cours des derniers mois ? », c’est une question autour du concept de métamorphose que l’artiste nous propose de partager à travers les méandres de son esthétique relationnelle et lors d’ateliers à la Galerie, à Paris,  jusqu’au 24 septembre.

Le dimanche 20 septembre à 16h et 17h30, des contes accompagnés à la guitare et au ukulélé sont proposés en entrée libre, par Tempus Ludicari :  réservation conseillée  ici  ! Le Jeudi 17 septembre de 19h à 21 h 30, un atelier corporel payant et réservé aux femmes, mené avec la danseuse performeuse pluri-média, Laetitia Camps donnera à chacune la possibilité d’ explorer sa créativité féminine (réservation par mail  : khemeia@yahoo.com avant le 16 septembre !)

Les Vulnérables, Métamorphose : du 4 au 24 septembre à La Galerie, 11-13 rue Abel Gance, 75013 Paris.

 

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