Le Festival Visions d’exil bat sont plein au Palais de la Porte Dorée

Créé en 2017 à Paris, l’Atelier des artistes en exil s’est donné pour mission d’identifier des artistes exilés de tous horizons, de les accompagner en fonction de leur situation et de leurs besoins et de leur offrir des espaces de travail comme de les mettre en relation avec des professionnels français et européens. « L’exil, qui déplace les corps et tant d’autres choses avec eux, est paradoxal, il est perte et libération, entre douleur et émancipation, soulignent Judith Depaule et Ariel Cypel, fondateurs de l’Atelier des artistes en exil et du festival pluridisciplinaire Visions d’exil. Pour qui en fait l’expérience, il faut, une fois passées les frontières, franchir les barrières linguistiques. Son exil en est redoublé, et d’autant plus quand il lui est impossible de partager sa langue ou ses langues d’origine. Parler dans celle d’autrui c’est se mettre à distance, ailleurs et autrement. » C’est autour de la question de la langue que s’articule la troisième édition de Visions d’exil, qui se tient jusqu’au 30 novembre au Musée national de l’histoire de l’immigration , qu’abrite le Palais de la Porte Dorée à Paris. Performances, expositions d’arts plastiques et de photographie, installations, spectacles de danse, de théâtre, concerts, lectures et projections sont (entre autres !) au programme de ce rendez-vous annuel aussi dense qu’éclectique. Toutes les propositions sont en entrée libre, mais il est parfois nécessaire de réserver. Plus d’infos sur le site Visionsexil.aa-e.org. Visuel : Photographie signée Abdul Saboor.

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