Il ne reste que deux jours pour découvrir le travail édifiant mené par Aris Messinis en Ukraine, mis à l’honneur par la 29e édition du Prix Bayeux Calvados-Normandie des correspondants de guerre. Une guerre de trop, qui se termine le 30 octobre, présente près d’une trentaine de clichés qui reviennent sur le plus grave conflit en Europe depuis 1945. L’exposition propose également une sélection de sujets vidéos et un florilège de la production photographiques des reporters-photographes de l’AFP qui se relaient sur le terrain depuis le début du conflit.
Au contact des troupes et des populations les plus exposées Aris Messinis livre un témoignage poignant sur le quotidien de la guerre en Ukraine depuis que l’armée russe a envahi le pays le 24 février 2022. Témoin clé de ce conflit, Aris Messinis est arrivé en Ukraine dix jours avant l’invasion russe. Il y a effectué deux missions, soit 70 jours au total sur le terrain : d’abord à Irpin et Boutcha, puis au plus près de la ligne de front du Donbass, côté ukrainien. Aris Messinis connait déjà l’Ukraine, il avait couvert la fin des manifestations pro-européennes de la place Maïdan en février 2014, événements qui précipiteront l’annexion de la Crimée par la Russie et le début du conflit dans le Donbass. Chef des photographes pour la Grèce, il est basé à Athènes et travaille pour l’AFP depuis 2003. Ses reportages lui ont valu de nombreux prix internationaux, notamment le prix Bayeux Calvados-Normandie des Correspondants de guerre pour son sujet consacré à la bataille de Syrte d’octobre 2011 en Libye. En 2016, il obtient le Visa d’or News à Visa pour l’Image pour un sujet consacré à l’arrivée des migrants sur les plages de l’île de Lesbos.
Contact> Une guerre de trop, jusqu’au 30 octobre, Les 7 lieux, 1, boulevard Fabian-Ware, Bayeux. Ouvert mardi, jeudi, vendredi de 13 h à 19 h, mercredi et samedi de 9 h à 19 h et dimanche de 14 h à 18 h. Entrée libre