Ce qui s’oublie et ce qui reste

Emo de Medeiros, Not withstanding the forces at hand – 2018 – NFC. Collection MACAAL, Fondation Alliances ©ADAGP – Paris-2021

Du 19 mai au 29 août au Musée national de l’histoire de l’immigration, peintures, tissages, sculptures, vidéos, installations et performances entendent tordre les clichés d’une identité visuelle associée au continent africain. A partir de positions intimes, l’exposition Ce qui s’oublie et ce qui reste, élaborée dans le cadre de la saison Africa 2020, s’inscrit dans une perspective historique large  : elle aborde les questions de frontières et de migrations autant que les liens entre générations convoquant les mémoires par des récits au sein du continent africain mais aussi de part et d’autre de la Méditerranée.

« Les technologies numériques que je mobilise sont par essence transculturelles et me permettent de puiser dans la richesse de mes deux héritages, africain et européen. Autant qu’à une Europe de la liberté, je m’identifie à une Afrique et à une diaspora africaine du temps présent, de l’innovation, connectée au Sud Global, et qui n’a plus de leçons à recevoir de personne, affirme Emo de Medeiros dont l’œuvre textile illustre notre article d’annonce et qui vit et travaille entre Cotonou et Paris. » Née de la collaboration entre le Musée d’Art Contemporain Africain Al Maaden (MACAAL) de Marrakech et le Musée national de l’histoire de l’immigration à Paris, l’exposition se déploie autour de trois lignes de force  : « Transmissions de mémoire », « Omissions et ruptures » et « Nouvelles écritures »  à travers les œuvres de dix-huit artistes : Amina Agueznay, Ishola Akpo, Joël Andrianomearisoa, M’Barek Bouhchichi, Sammy Baloji, Hicham Benohoud, Frédéric Bruly Bouabré, Meschac Gaba, Badr El Hammami, Ymane Fakhir, Anuar Khalifi, Hamedine Kane, Emo de Medeiros, Abdessamad El Montassir, Malik Nejmi, Btihal Remli, Zineb Sedira, Lerato Shadi. « J’ai réalisé que – par simple aveuglement ou fainéantise – accepter une histoire erronée, c’est cautionner la narration dominante par sa propre passivité,  pose en préambule cette dernière, Lerato Shadi née en Afrique du Sud. »

L’exposition Ce qui s’oublie et ce qui reste s’ouvre avec les portes du Palais le mercredi 19 mai. A voir jusqu’au 29 août au  Musée national de l’histoire de l’immigration 293 avenue Daumesnil 75012 Paris. Le public est invité à réserver ses billets dès aujourd’hui ! Les espaces patrimoniaux du Palais de la Porte Dorée se  visitent librement sans réservation et dans la limite des jauges imposées tandis que l’Aquarium tropical ne sera réouvert qu’à partir du 1er juin.
 

 

 

 

 

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