« Je voulais manifester le temps, son changement dans la durée celui que montre la nature, mais d’une manière propre à l’homme, sujet conscient de sa présence définie par la mort : émotion de la vie dans la durée irréversible », ainsi s’exprimait Roman Opalka à l’occasion de la double exposition à Paris et à New York organisée par la galerie Yvon Lambert à l’automne 2010. Le peintre polonais, connu pour son étude sur la progression du temps, est décédé samedi dans un hôpital près de Rome à l’âge de 79 ans. Depuis 1965, il poursuivait un projet : transcrire la suite infinie des nombres naturels de toile en toile, chacune intitulée Détail, et de même dimension que la précédente. Toutes ne formant qu’une seule et même œuvre intitulée OPALKA 1965/1 – ?. Selon le site du Point, sa dernière toile devrait revenir au Musée d’art moderne de Lodz (centre) où est déjà exposé le premier tableau du cycle. Cette année, l’artiste, qui aurait eu 80 ans le 27 août, a été particulièrement honoré à travers le monde : Londres, Séoul, Venise, Anvers… Jusqu’au 11 octobre, la ville de Thonon-les-Bains présente Opalka, le vertige de l’infini, un hommage à son travail en deux volets installés à la Chapelle de la Visitation et à la galerie de l’Étrave. Selon, le site de l’artiste La Collégiale et le Musée de Tessé, au Mans, devraient prendre le relais du 3 novembre au début janvier 2012.
Roman Opalka en route vers l’infini
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