Art(s) contemporain(s) & Jeunesse – Les idées cool de l’hiver

En ce début d’année, que nous vous souhaitons emplie de découvertes et de rencontres artistiques des plus enrichissantes, ArtsHebdoMédias vous propose quelques idées de visites « art contemporain » à destination des enfants et des ados ou à partager tout simplement en famille un peu partout en France, mais également au-delà de nos frontières, comme sur Internet. Direction Le Touquet, Saint-Etienne, Vannes, Strasbourg, Le Mont-Dore, Barcelone et bien sûr Paris, entre autres !

DU NORD AU SUD…

Mister Africa – Etape 4 : Addis-Abeba, Ethiopie, Hervé Di Rosa, 1996.

Hervé di Rosa à l’honneur dans les Hauts-de-France. Si son univers pictural foisonnant et coloré est reconnaissable entre tous, Hervé Di Rosa n’a de cesse de l’inscrire dans une recherche dont les maîtres mots sont découverte et expérience. Artiste globe-trotter, le Sétois s’est ainsi engagé, depuis une vingtaine d’années, dans un tour du monde qui compte aujourd’hui 19 étapes : Tunis, Sofia, La Havane, Tel Aviv, Miami, Durban, Mexico ou encore Lisbonne, où il s’est installé en 2013, en sont quelques-unes. Toutes furent l’occasion de rencontres et de partage autour de techniques et de savoir-faire artisanaux locaux. C’est ce pan de son travail, constituant le cycle Autour du Monde, qu’a choisi de mettre en exergue le Musée La Piscine, à Roubaix, qui présente notamment, de manière inédite, les toutes dernières œuvres en céramique d’Hervé Di Rosa, réalisées en collaboration avec l’entreprise Viúva Lamego, l’une des fabriques historiques d’azulejos du Portugal. Tandis qu’en écho à cette exposition intitulée L’œuvre au monde, qui se tient jusqu’au 20 janvier, la galerie lilloise Art to Be accueille, jusqu’au 10 février, un ensemble de toiles sur le thème « Livres libres » et plusieurs azulejos, le Musée du Touquet-Paris-Plage organise une rétrospective, Hervé Di Rosa : Peintures, Peinture (1978-2018), à découvrir jusqu’au 19 mai. Une cinquantaine d’œuvres en compose le parcours. Les deux musées proposent des ateliers récurrents et diverses activités à destination du jeune public (à partir de 4 ans). Pour plus d’informations, consulter les sites de La Piscine et du Musée du Touquet. A noter l’invitation lancée par ce dernier au public familial à participer à un vaste jeu de piste au cœur de l’exposition consacrée à Hervé Di Rosa, le dimanche 21 avril.

Vue de l’exposition Design et merveilleux au Musée d’art moderne et contemporain de Saint-Etienne Métropole.

Saint-Etienne, toujours à fond sur le design. Comme en prélude à la Biennale internationale de design, dont la 11e édition se tiendra du 21 mars au 22 avril, le Musée d’art moderne et contemporain de Saint-Etienne Métropole (MAMC+) présente une large exposition collective, Design et Merveilleux, s’articulant autour du retour de la notion d’ornement observé depuis une vingtaine d’années chez les designers et favorisé tant par l’imitation (retrouvée) de la nature, via l’utilisation de formes et matériaux naturels, que par les nouvelles technologies, notamment celles relatives à l’impression 3D. Une cinquantaine de créateurs – parmi eux, citons Andrea Branzi, Neri Oxman, Oki Sato, Fernando et Humberto Campana, François Azambourg, Joris Laarman, Ross Lovegrove, Louise Campbell ou encore Patrick Jouin – et plus de 100 objets, photographies, gravures, tissus, spécimens naturels, ouvrages, etc., sont à découvrir au fil d’un parcours composé de six sections baptisées « La nature comme ornement », « Fractales », « Arabesques », « Ornement et numérique », « Le merveilleux » et « Evanescences ». Le musée organise régulièrement, le samedi après-midi, une visite-atelier en lien avec l’exposition du moment pour les enfants (de 7 à 10 ans) ; la prochaine est programmée ce samedi 12 janvier à 14 h 30 (compter 5 euros par participant). Chaque premier dimanche du mois, le MAMC+ est par ailleurs gratuit pour tous – le reste du temps il est gratuit pour les moins de 25 ans – et propose une visite guidée spécialement conçue pour son public familial (départ en visite assuré à partir de deux enfants, de 6 ans et plus), s’appuyant sur les réactions et les paroles des plus jeunes. Prochains rendez-vous les dimanches 3 février et 3 mars ; durant les vacances scolaires, des visites en famille sont organisées tous les mercredis et samedis. Renseignements auprès de mamc@saint-etienne-metropole.fr ou au 04 77 79 52 41.

…ET D’OUEST EN EST

Œuvre signée Encre Fertile (Erika Raio et Mélanie Busnel).

Le port de Vannes aux couleurs du street art. Porté par l’association L’Art Prend la Rue, le projet Dédale a pour cadre singulier un bâtiment administratif abandonné de 3000 m2 situé sur le port de Vannes, en Bretagne. Voué à être détruit à l’horizon 2020, le lieu comporte quelque 150 salles peu à peu investies du sol au plafond par des dizaines d’artistes français et internationaux, issus pour la plupart du graffiti. « La bâtisse raconte dans ses murs le travail, tel qu’il a été pensé au XXe siècle : cloisonné, organisé, hiérarchisé, contrôlé, analysent les organisateurs. Notre projet s’appuie sur cette notion du travail pour interroger et raconter un autre travail, celui de l’artiste et de la création. » Trois critères sont à respecter par les créateurs invités : l’œuvre doit être réalisée in-situ, offrir une expérience immersive et s’inspirer du « génie du lieu », soit « l’esprit du bâtiment, son histoire, sa nouvelle vie artistique et/ou de sa prochaine disparition ». Le public a quant à lui accès au rez-de-chaussée, où les œuvres sont à explorer gratuitement, du mardi au samedi de 15 h à 20 h et le dimanche de 15 h à 18 h, mais sur inscription préalable et obligatoire. Les premier et deuxième étages sont eux aussi investis par les artistes, mais ne peuvent être visités que ponctuellement pour des raisons de sécurité. Fermé au public, le troisième et dernier étage du bâtiment est pour sa part entièrement consacré à la recherche artistique et accueille des artistes en résidence.

Menschentracks, Florian Mehnert, 2014.

Le numérique au cœur de la première biennale d’art de Strasbourg. Que signifie être humain quand les progrès technologiques deviennent de plus en plus envahissants ? Quelle est la relation entre l’identité individuelle et son identité virtuelle ? Comment pouvons-nous encourager la prise de conscience de nos devoirs, de nos responsabilités et de nos droits en tant que citoyens dans le cyberespace ? Telles sont quelques-unes des grandes questions qu’entend aborder la Biennale d’art contemporain de Strasbourg. Son édition inaugurale, Touch Me, qui se tient jusqu’au 3 mars à l’Hôtel des Postes, réunit une vingtaine d’artistes – parmi lesquels les Allemands Sarah Ancelle-Schönfeld et Florian Mehnert, les Français Vincent Broquaire et Claude Closky ou encore les Américains Trevor Paglen et Evan Roth – et une quarantaine d’installations, peintures, vidéo-projections, photos et dessins qui interrogent, parfois non sans humour, la place de l’Homme à l’ère du numérique. S’adressant à différents publics, plus ou moins avertis et de tous âges, la manifestation s’accompagne d’actions de médiation ainsi que d’un programme d’ateliers, de conférences et de concerts. L’entrée est gratuite pour les moins de 13 ans. Pour plus d’infos, cliquez !

L’INCONTOURNABLE PARIS…

28 Millimètres, Portrait d’une génération, B11, destruction #2, Montfermeil, France, JR, 2013.

JR à l’affiche de la MEP et des couloirs du métro ! « J’ai commencé à prendre des photos avec un appareil photo trouvé dans le métro, puis j’ai suivi des artistes qui travaillaient dans ce monde souterrain, raconte JR. Revenir dans le métro, exposer sur les quais, c’est l’occasion de présenter mon travail à des gens qui n’ont rien demandé, qui ne se sont pas déplacés dans une galerie ou un musée, mais qui se rendent simplement au travail ou vont voir des amis. C’est conforme à ma vision de l’art qui doit aller à la rencontre des gens. » A la fois photographe, plasticien et réalisateur, connu dans le monde entier pour ses affiches et portraits monumentaux collés sur les supports les plus divers, l’artiste français s’empare jusqu’au 10 février des couloirs de 11 stations et gares de la RATP (Bir-Hakeim, Châtelet, Gare de Lyon, Hôtel de Ville, La Chapelle, Luxembourg, Madeleine, Nanterre-Université, Pyramides, Saint-Denis Porte de Paris et Saint-Michel). Intitulé Voyager avec d’autres, le projet met en scène 26 regards d’anonymes (notre photo d’ouverture) et doit évoluer au fil des semaines et des interventions successives de JR. « Le métro est un des rares espaces de brassage où toutes les catégories sociales se retrouvent, où les enfants et les personnes âgées se côtoient, où les banlieusards et les Parisiens se croisent, poursuit l’intéressé. J’ai voulu interpeller les voyageurs avec un regard, et en même temps les rendre acteurs de mon projet en les représentant dans mes images. » Cette exposition insolite est organisée en parallèle à une vaste rétrospective du travail de JR accueillie par la Maison Européenne de la Photographie, à découvrir jusqu’au 10 février. Momentum, la mécanique de l’épreuve réunit quelques-unes des toutes premières photographies de l’artiste, des collages de format monumental de ses projets les plus emblématiques et plusieurs installations inédites. Nous vous aurions bien invité à emmener vos enfants suivre un atelier spécifique, mais il semble qu’il n’y ait plus de place ! Pour davantage de renseignements, rendez-vous sur www.mep-fr.org.

Extrait du livret-jeux consacré à l’exposition Persona grata.

L’hospitalité pour muse au Palais de la Porte Dorée. Hébergeant à la fois de l’Aquarium tropical et le Musée national de l’histoire de l’immigration (MNHI), le Palais de la Porte Dorée organise tout au long de l’année une multitude de rendez-vous à destination du jeune public. Plusieurs d’entre eux sont actuellement en lien avec l’exposition temporaire accueillie par le MNHI, et conçue en partenariat avec le Mac Val de Vitry-sur-Seine : Persona grata. Avec « Ouvre-moi la porte », les enfants (à partir de 6 ans) sont conviés à s’emparer de notions clés, telles la lumière, la main, le chemin ou le pont, souvent associées à celle de l’hospitalité, pour créer, à partir de la technique du patchwork, un paysage dissimulé derrière une fenêtre imaginaire (atelier organisé les dimanches 13, 27 janvier et 24 février à 10 h 30). « Ciné-Voyageur » (dimanche 20 janvier à 10 h 30) propose aux jeunes visiteurs de réaliser, suite à leur découverte de l’exposition et en compagnie de l’auteure Laure Franquès, une série de thaumatropes (1) entremêlant l’image du voyageur et les symboles de l’hospitalité. Téléchargeable gratuitement en ligne ou mis à disposition à l’accueil du musée, un livret-jeux fort bien fait offre par ailleurs aux enfants de 8 à 12 ans d’appréhender l’exposition Persona grata à partir de huit des œuvres qui y sont présentées, signées notamment Lahouari Mohammed Bakir, Barthélémy Toguo, Pascale Consigny et Enrique Ramirez. Enfin, « Croquis nomades » est une visite dessinée, animée par l’illustrateur Damien Roudeau, qui a pour cadre plus large l’ensemble du Musée national de l’histoire de l’immigration, au fil des collections duquel les croquis réalisés par les participants composent un carnet accordéon d’un mètre de long, finalisé et mis en couleur en atelier (à partir de 6 ans, les dimanches 3, 10, 17 février et 3 mars à 10 h 30). Plus d’infos et réservations sur www.histoire-immigration.fr.

…ET SES ENVIRONS

Camisole, Patrick Neu.

Les résonnances multiples de Patrick Neu à Saint-Ouen l’Aumône. « Les choses paraissent fragiles mais, en fait, c’est toute la vie qui est fragile. Je ne cherche ni à rendre un travail fragile, ni à le condamner à disparaître. C’est simplement ma manière de faire. (2) » Qu’il s’agisse d’élaborer un vêtement à partir de milliers d’ailes d’abeilles, de tracer sur du verre de délicats dessins de suie, de fabriquer une armure en cristal ou encore de tisser un voile à partir de cheveux naturels, les œuvres singulières de Patrick Neu sont toutes l’objet d’une concentration et d’une minutie inlassablement renouvelées. Jusqu’au 17 mars, l’artiste, installé dans les Vosges, déploie son travail à travers les salles de l’abbaye de Maubuisson, sise à Saint-Ouen l’Aumône dans le Val d’Oise, en résonnance avec l’architecture comme l’histoire du lieu. Echos est le nom de son exposition, à découvrir en accès libre tous les jours, sauf le mardi, de 13 h à 18 h (à partir de 14 h le week-end). Plusieurs temps de visite spécifiques sont proposés au public familial. Les mercredis 16 janvier et 20 février (à 15 h), une visite guidée sera, par exemple, suivie d’un atelier de pratique artistique et d’un goûter. Le mercredi 27 février, c’est une visite contée qui est au programme, elle aussi suivie d’un atelier et d’une collation. Les enfants de 1 à 3 ans et leurs parents se voient quant à eux proposer une approche sensorielle des œuvres à travers des jeux de perception et un atelier de pratique artistique (prochains rendez-vous les dimanches 10 février et 3 mars à 10 h 30). Même les tout-petits (0-1 an) sont concernés, avec une visite adaptée (dimanche 17 mars à 10 h 30) lors de laquelle les salles leur sont entièrement réservées, suivie d’un moment entremêlant création et relaxation. Pour chacune des activités, compter 5 euros par personne de plus de 4 ans.

Flavien Théry se joue de nos perceptions à Enghien-les-Bains. « Des Arts décos de Strasbourg, j’ai conservé un goût pour l’atelier, la matière, le concret, qui s’est associé à toute une fascination pour les artistes ingénieurs, tels les représentants de l’art cinétique, confiait Flavien Théry à ArtsHebdoMédias, il y a un an, à l’occasion de son exposition à la galerie Charlot, à Paris. J’aime aussi l’idée, très présente chez Bachelard, selon laquelle on peut relier science et poésie. » Deux notions et disciplines que l’artiste continue d’associer avec virtuosité dans le cadre de l’exposition Mondes multiples. Many worlds – Many Minds, qu’accueille le Centre des arts d’Enghien-les-Bains du 18 janvier au 31 mars. Poursuivant des recherches s’appuyant tant sur l’héritage de l’art optique que sur les nouveaux médias, il n’a de cesse d’interroger la nature même de la réalité, et plus particulièrement celle de la lumière, en jouant avec la perception visuelle du regardeur. Ses explorations plastiques se voient ici prolongées par la mise en regard ludique de plusieurs pièces issue des collections du Musée de l’holographie. A noter l’organisation, dans le cadre du rendez-vous récurrent « Récré artistique » et en lien avec la proposition déployée par Flavien Théry, d’un atelier de création sonore et musicale destiné aux enfants de 6 à 12 ans et animé par l’artiste Anthony Keyeux, dimanche 17 février de 15 h30 à 17 h 30. Si l’exposition est en entrée libre, l’atelier coûte 10 euros par enfant. Plus d’infos et réservation sur www.cda95.fr.

À L’AIR LIBRE

Charred Wood And Green Moss, David Nash, 1989.

L’île aux trésors de Vassivière. Située au beau milieu d’un lac limousin de 1 000 hectares, l’île de Vassivière abrite non seulement le Centre international d’art et du paysage, mais aussi un bois de sculptures. Né au début des années 1980, celui-ci s’est enrichi au fil des ans et compte aujourd’hui une soixantaine d’œuvres – sculptures et installations – disséminées dans la forêt, les prairies et les bords du lac, signées Yona Friedman, Erik Samakh, Olivier Mosset, Ilya et Emilia Kabakov, Adel Abdessemed, Bernard Pagès, Vladimir Skoda, Michelangelo Pistoletto, Andy Goldsworthy, Alain Kirili ou encore David Nash, pour ne citer qu’eux. Libre d’accès, le parcours est ponctué de notices explicatives ; un plan peut être acquis pour deux euros auprès de l’accueil du centre d’art et dans les Offices de tourisme d’Auphelle et d’Eymoutiers. Un vidéoguide est par ailleurs téléchargeable gratuitement sur le site www.videoguidelimousin.fr ou via l’application Vidéoguide Nouvelle-Aquitaine. Des parcours thématiques, visites guidées et ateliers créatifs sont régulièrement proposés, sur réservation, aux jeunes visiteurs (à partir de 3 ans) et aux adolescents, plus particulièrement pendant les vacances scolaires (de toutes les zones). Renseignements au 05 55 69 27 27, via pedagogie@ciapiledevassiviere.com ou sur le site www.ciapiledevassiviere.com.

La neige pour médium au Mont-Dore. Si le Massif du Sancy est connu pour accueillir, chaque été depuis 12 ans, une dizaine d’œuvres monumentales dans le cadre du Festival Horizons Arts Nature, il est, depuis peu, l’hôte d’un autre rendez-vous, hivernal cette fois, qui mérite le détour : Sancy.White Art est un festival d’art contemporain de sculptures sur neige dont la deuxième édition est programmée du vendredi 8 au lundi 11 février dans la station du Mont-Dore, dans le Puy-de-Dôme. Initié par l’association Nomad’Art, il est l’occasion pour le public d’observer et d’échanger avec des équipes d’artistes venues de France et d’Europe, mais aussi des Etats-Unis et du Canada, pour tailler leurs pièces in situ dans des blocs de neiges de 2,5 m de long, de large et de hauteur. Le Sancy.White Art se définit comme un symposium de sculpture sur neige inédit dans la discipline de l’improvisation. Les participants ne découvrent en effet que lors de la soirée d’ouverture, à l’occasion d’un tirage au sort, le thème sur lequel ils devront travailler pendant les trois jours du festival. Le public est par ailleurs invité, en amont des festivités, à choisir l’un des quatre points cardinaux, qui servira de thématique à un tout premier temps de création. Alors… Est ? Ouest ? Nord ? Sud ? A vous de choisir en participant au sondage effectué à cet effet !

CHEZ NOS VOISINS

Détail d’une pièce signée Ann Veronica Janssens.

Une première pour Ann Veronica Janssens aux Pays-Bas. Né des dernières volontés de l’avocat et entrepreneur néerlandais Jan De Pont (1915-1987), le Musée De Pont occupe depuis 1992 une ancienne filature de laine à Tilburg, dans le sud des Pays-Bas. Dédié à la promotion de l’art contemporain, le lieu développe sa propre collection – Christian Boltanski, Tacita Dean, Richard Long, Giuseppe Penone, Gerhard Richter, Thomas Schütte, Richard Serra, Rosemarie Trockel, James Turell ou encore Ai Weiwei sont quelques-uns des grands noms en faisant partie – et accueille chaque année plusieurs expositions monographiques d’envergure. La plasticienne belge Ann Veronica Janssens y présente ainsi, jusqu’au 31 mars et pour la première fois aux Pays-Bas, une rétrospective de son travail. Comme à son habitude, l’artiste s’appuie sur les caractéristiques environnementales et architecturales du lieu qu’elle investit pour y poursuivre ses recherches autour de la lumière, la couleur et l’espace. Ses œuvres sont autant de dispositifs, fruits d’expérimentations menées en étroite collaboration avec des scientifiques de diverses disciplines, offrant au spectateur d’appréhender l’insaisissable, de percevoir l’invisible. Chaque dimanche à 15 h, les visiteurs peuvent bénéficier d’une visite guidée gratuite ; il suffit de s’inscrire en arrivant sur place. Deux visites plus spécifiquement dédiées aux enfants (6-12 ans) débutent respectivement à 13 h et 13 h 30 ; pour participer, il est demandé de réserver par téléphone au +31 (0)13 54 38 300. L’entrée est gratuite pour les moins de 18 ans (tarif adulte : 10 euros) et tous les jeudis entre 17 h et 20 h.

Invisibles (détail), Jaume Plensa, 2018.

Jaume Plensa célébré en ses terres. Pour Jaume Plensa, la sculpture n’est pas une question de matière, de volume ou d’espace, mais d’émotion et de temps. S’appuyant sur des thèmes récurrents, comme la spiritualité, le corps, le langage ou la mémoire collective, l’artiste espagnol explore depuis 40 ans la condition humaine et l’éphémère qui la sous-tend à travers des sculptures en acier, en fonte, en résine ou en verre (entre autres), souvent monumentales, aujourd’hui connues dans le monde entier. A Barcelone, sa ville natale, le Museo de Arte Contemporáneo de Barcelona (Macba) lui consacre, jusqu’au 22 avril, une large exposition rétrospective. S’appuyant sur un dialogue instauré entre ses œuvres représentant la figure humaine et ses créations abstraites, le parcours souligne tout un ensemble de correspondances entre, par exemple, apesanteur et compacité, lumière et obscurité, silence et son, esprit et matière, vie et mort, etc. Parallèlement à cette proposition, le Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofía accueille, jusqu’au 3 mars à Madrid, Invisibles, une installation monumentale composée de trois têtes tout en transparence et légèreté suspendues au cœur du Palacio de Cristal. Les deux institutions proposent tout au long de l’année des visites, ateliers et autres activités destinés au public familial et/ou aux enfants et adolescents. Pour consulter leurs programmations respectives, rendez-vous sur www.museoreinasofia.es et
www.macba.cat.

SUR LA TOILE

« Mon œil » ou comment exercer son regard en ligne. Chaque mercredi, le Centre Pompidou met en ligne un nouvel épisode de sa web-série « Mon œil ». Spécialement conçus pour les enfants à partir de 5 ans, d’une durée d’environ 12 minutes, tous sont accessibles gratuitement sur tablette, smartphone et ordinateur via le site du Centre Pompidou, et offre de découvrir de façon ludique les œuvres de la collection. Pas moins de 126 épisodes sont d’ores et déjà disponibles !

Capture d’écran du site du Centre Pompidou.

(1) Ancêtre du cinéma, le thaumatrope est un jouet optique présentant sur chaque face une image différente, que la persistance rétinienne associe lorsque l’on fait tourner très vite l’objet.
(2) Extrait d’une conversation entre Patrick Neu et Jean de Loisy, président du Palais de Tokyo, publiée en 2015 (aux Presses du réel) à l’occasion d’une exposition personnelle de l’artiste dans l’institution parisienne.

Crédits photos

Image d’ouverture : Vue de l’intervention de JR dans la gare du Luxembourg, à Paris © JR, JR-Art.net – Mister Africa – Etape 4 : Addis-Abeba, Ethiopie © Hervé Di Rosa, photo Pierre Schwartz, ADAGP – Design et merveilleux © Photo Blaise Adilon, courtesy Musée d’art moderne et contemporain de Saint-Etienne Métropole – © Encre Fertile, courtesy Nomad’Art – Menschentracks © Florian Mehnert, photo Ben Hincker – 28 Millimètres, Portrait d’une génération © JR, JR-Art.net – Livret-jeux Persona grata © DR – Camisole © Patrick Neu, photo Catherine Brossais / Conseil départemental du Val-d’Oise – Vision Cones (2016) © Flavien Théry – Charred Wood And Green Moss © David Nash, photo André Morin / Centre international d’art et du paysage, île De Vassivière – Affiche du Festival Sancy.White Art © DR, Nomad’Art – © Ann Veronica Janssens, courtesy Musée De Pont – Invisibles © Jaume Plensa, photo Joaquín Cortés / Román Lores, courtesy Museo Reina Sofía – © Stéphane Kiehl, Centre Pompidou