AMuzing-vous !

« Là où il y a de l’art, il y a une connexion » : ainsi, démarre l’aventure avec Muzing. L’application veut non seulement inciter à découvrir la programmation des institutions culturelles mais aussi permettre de ne plus y aller seul. Partager un moment de culture, telle est la proposition. Moment à vocation amicale ou amoureuse… il vous faudra choisir ! D’une famille éprise de culture – pour ne citer que lui, son arrière-grand-père fonda le Heckscher Museum of Art et la Heckscher Foundation for Children à New York –, Timothy Heckscher, l’initiateur de Muzing, vous dit l’essentiel.

ArtsHebdoMédias. – Comment est née l’idée de Muzing ?

Timothée Heckscher, fondateur de Muzing.

Timothy Heckscher. – J’ai toujours aimé déambuler dans les musées. Pour moi, ils sont avant tout des lieux de vie dont j’ai voulu faciliter la découverte, participer à l’évolution et ajouter la dimension humaine qui parfois leur manque. Visiter un musée est avant tout une expérience sociale et y aller seul est un frein majeur pour beaucoup d’entre nous, malgré l’attrait culturel. Muzing veut favoriser la connexion à travers l’art et la culture. Lorsqu’il ouvre l’app, l’utilisateur peut découvrir les expositions temporaires les plus proches de lui en indiquant ses préférences et être mis en relation avec quelqu’un qui a les mêmes centres d’intérêt que lui. Grâce à la fonctionnalité « Contributions », il est maintenant possible d’ajouter soi-même les expositions qui ne seraient pas encore recensées par l’app. Une façon pour chacun d’ajouter sa pierre à l’édifice et surtout une formidable opportunité pour les institutions culturelles moins connues de voir leur programmation y figurer.

Muzing est souvent comparée à Tinder. Qu’en pensez-vous ?

Cette comparaison ne m’étonne pas, d’autant que le fameux « swipe » est un élément clé de l’application pour exprimer son intérêt pour une exposition. Néanmoins, il faut dire que les utilisateurs peuvent dès le départ préciser s’ils sont plus intéressés par des rencontres amicales ou amoureuses. La définition n’est donc pas fausse, même si elle est réductrice. Ce qui est primordial, c’est que toute connexion est fondée sur un goût commun pour une exposition ou manifestation culturelle. C’est là que se situe la valeur ajoutée de la proposition. Muzing est un point de convergence entre les amateurs d’art et les institutions culturelles.

Avez-vous dressé un profil type des utilisateurs de Muzing ?

Nous avons évidemment un panel d’utilisateurs très variés. Des hommes, des femmes, citadins, en couple ou célibataires, entre 18 et 78 ans. Si nous devions malgré tout décrire notre utilisateur type, il serait une femme de 30 ans, jeune professionnelle, habitant dans une grande ville et de nature créative.

Vous souhaitez que les musées deviennent des partenaires privilégiés pour Muzing. Quels sont vos arguments ?

D’abord Muzing permet de donner de la visibilité à la programmation des musées vis à vis d’un public déjà sensible à l’art et aux institutions culturelles. Mais nous ciblons également un nouveau public que les musées ont du mal à atteindre aujourd’hui, les fameux interested non-attendees, ceux qui sont intéressés mais qui n’y vont pas, notamment faute de compagnon de visite. N’oublions pas que la motivation sociale est fondamentale. Muzing espère engendrer un engagement durable des publics et permettre aux musées de mieux connaître les préférences, envies et habitudes de leurs visiteurs.

Pourquoi est-il si important d’associer la rencontre et la culture ?

Parce que la culture et les rencontres personnelles sont des éléments essentiels au bien-être de chacun. Le musée est un lieu de vie et l’art une expérience à partager !

Muzing sur Google Play et Muzing sur App Store.

Toutes les images © PdeSainto, 2020.