A Manchester, le MIF19 impose le détour

Organisé tous les deux ans depuis 2007, au mois de juillet, le Festival international de Manchester s’intéresse aux arts contemporains dans leur globalité, qu’il s’agisse des arts de la scène, des arts visuels ou de la culture populaire. Déployée en différents lieux de la cité anglaise jusqu’au 21 juillet, son édition 2019 offre notamment de découvrir deux grandes expositions, David Lynch at Home et Parliament of Ghosts, respectivement consacrées au cinéaste, musicien et plasticien américain David Lynch, ainsi qu’à l’artiste ghanéen Ibrahim Mahama – qui fait partie de la sélection du tout premier pavillon national présenté actuellement par son pays à la Biennale de Venise. Alors que le Canado-Mexicain Rafael Lozano-Hemmer invite pour sa part le visiteur à pénétrer au cœur de l’installation Atmospheric Memory et à expérimenter le fait que sa voix devienne quelque chose de visible et de palpable, la Cubaine Tania Bruguera présente The School of Integration, une installation-performance qui prend la forme d’une école gratuite où des cours de langues, de culture, d’éthique, de politique ou encore d’économie sont dispensés par des personnes originaires du monde entier. « Au MIF19, de nombreux artistes se tournent vers l’avenir, certains avec espoir, d’autres avec inquiétude et/ou imagination, fait remarquer John McGrath, directeur artistique du festival. Nous n’imposons jamais de thèmes aux artistes avec lesquels nous travaillons, mais il est frappant de constater que le programme de cette année reflète notre époque compliquée de manière souvent étonnamment joyeuse et inattendue. » A noter l’organisation, lors du week-end de clôture, d’un projet pluridisciplinaire et participatif conviant le public à entrer dans un monde où humains et animaux vivent sur un pied d’égalité. Parmi les œuvres réunies pour l’occasion, Mouse Palace, de Joshua Sofaer, propose une reconstitution d’une attraction touristique située à Bangkok, où les éléments sont pensés à l’échelle d’une souris et d’un enfant ; une vache, des renards et des pigeons donneront une conférence orchestrée par le Theatre of Research & Ansuman Biswas, Andy Field et la plateforme collaborative Random People, tandis qu’un mémorial dédié aux espèces disparues – constitué de mains en plâtres positionnées de manière à évoquer la forme des animaux en ombres chinoises – sera dressé par Marcus Coates. Pour connaître le détail de la programmation et les différents lieux du Festival international de Manchester, cliquer ici. Visuel : Vue de l’exposition Parliament of Ghosts (détail), Ibrahim Mahama, Photo Michael Pollard.

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