Bertrand Penneron – Une architecture pour contrer la galère
C’est un homme timide qui aime la sobriété. Installé à Tours depuis une vingtaine d’années, Bertrand Penneron ne se sent pas toujours à l’aise dans le microcosme de l’architecture contemporaine, ses paillettes, ses vedettes, ses concepts qui laissent de côté l’art de la technique. Ce bûcheur discret qui fait équipe avec son épouse voit enfin son travail reconnu par ses pairs. En septembre, il a reçu le prix du Projet Citoyen du syndicat des architectes lors du congrès de l’Unsfa à La Rochelle pour la construction de la Bazoche, une maison relais, accrochée à la vieille ville, dans le cœur historique de Tours, à côté de la cathédrale Saint-Gatien. Il aura fallu neuf ans pour concilier l’inconciliable et offrir à 14 personnes en déshérence sociale un logement personnel de bon standing dans une belle bâtisse bourgeoise autour d’un espace communautaire. « La genèse de ce projet remonte à 1999 », raconte-t-il. « Jacques Thomas, un responsable associatif local aujourd’hui décédé, avait alors présenté son idée de résidence sociale qui associerait un logement personnel pérenne et un lieu de vie communautaire. En 2001, l’association La Pénate a mené à bien la concrétisation du projet, de l’acquisition du foncier à la réalisation des bâtiments avec l’OPAC de Tours. »Champagné, Bertrand Penneron
L’architecte au look d’aventurier, le chèche autour du cou, vêtu d’un treillis et d’une chemise souple, devait inventer une pension de famille pour que les habitants de la résidence retrouvent un cadre social et solidaire : « Quand je crée un espace, je le fais comme si je devais l’habiter. J’ai horreur des pastiches et des immeubles tape-à-l’œil », jure-t-il. « Pour une fois que le logement social peut se faire dans un quartier bourgeois, je voulais que les deux mondes se côtoient. Un an après l’ouverture de cette pension, je pense qu’on a réussi le pari, même s’il a fallu faire face, au début, à une certaine méfiance des gens. » Coût de l’opération : 1,2 million d’euros hors taxes pour ces 675 m² de logements livrés fin 2008. A la Bazoche, la pierre est restée omniprésente. Des panneaux de verre recouverts de lierre et de feuilles font office de pare-vent le long des balcons en fer forgé. Du grand art pour ces logements sociaux du XXIe siècle, parfaite antithèse des constructions désastreuses qui ont été essaimées dans les quartiers populaires de Tours pendant les Trente Glorieuses. Gien, Bertrand PenneronSully sur Loire, Bertrand Penneron
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