Florent Founès, journaliste et auteur, s’en est allé hier. Il était notre ami et nous sommes immensément tristes de sa disparition. En quelque vingt ans, il a pris part à toutes les aventures rédactionnelles entreprises par les uns et les autres. Le travail nous a réuni à une époque où nous étions tous encore des débutants. Florent nous a pris sous son aile et nous a offert son œil attentif et patient. Nombre de nos papiers lui doivent leur lustre. Quand il prenait la plume, c’était toujours avec distinction. Elégant, érudit, discret. Dans l’écriture comme dans la vie. Pour rendre hommage à cet homme de lettres, nous n’avons pas les mots qu’il faut. Alors, voici ceux qu’il avait choisis pour se présenter à vous quand nous avons lancé le site : « “C’est le langage qui est unique, et non pas l’homme”, a écrit un philosophe, et c’est sans doute avec cette conviction ancrée que, peu ou prou, la page – blanche ou à noircir – au plus lointain, a exercé son pouvoir de fascination et nourri quelques vertiges. Ainsi, entre presse et édition, une passion est demeurée jusqu’à se fourvoyer, parfois, à tenter d’incendier le ciel. Comme si toute prose était annonciatrice de poésie ! »
La rédaction d’ArtsHebdo|Médias présente ses plus sincères condoléances à sa compagne et à sa famille, notamment sa maman et sa fille. Elle partage avec tous ses proches un chagrin sincère et poignant. Une cérémonie aura lieu lundi 18 août au crématorium du Père Lachaise, à Paris, à 16 h 30.Les toiles qui accompagnent ce texte appartiennent à l’œuvre de Gianbattista Bresciani. Florent Founès a plusieurs fois écrit sur sa peinture. Au fil des rencontres à l’atelier, ils sont devenus amis.