Jusqu’au 13 février, l’artiste tourangelle Laurence Dréano expose une soixantaine d’œuvres – peintures et sculptures de femmes aux formes généreuses – dans le somptueux péristyle de l’hôtel de ville de Tours. Une première pour cette ancienne journaliste, pigiste au Monde des Livres, qui n’avait jusqu’ici jamais réuni ses œuvres disséminées dans une dizaine de galeries en France. A 39 ans, la carrière de celle qui vient d’entrer dans la collection Love Glamour du célèbre cristallier Daum décolle. Après Tours, elle retrouvera l’été prochain la délégation tricolore au pavillon français de l’Exposition internationale de Shanghai. Une nouvelle occasion de répandre la gourmandise et la volupté qui affleurent dans chacune de ses œuvres aux couleurs intenses, très influencées par Botero, Niki de Saint Phalle, Folon ou Chagall. « C’est vrai qu’ils sont présents mais mon univers est personnel », coupe-t-elle. « Je suis une artiste un peu à contre-courant. Je refuse l’idée selon laquelle le concept prime sur l’œuvre. Il ne faut pas réfléchir pour être heureux ! » Son monde reste à la lisière de l’enfance. Comme titres, elle martèle des Mots d’Amour, que La vie est simple ou que tout est Arc-en-ciel, petits refrains qui, pour elle, font « sens ». Démarche humaniste, emplie d’une naïveté bien assumée : « Naïve, peut-être, mais pas cruche. J’aime Candide de Voltaire. » Une façon sans doute de se protéger contre les maux de l’existence. Elle assure, pourtant, que son « travail n’est pas du tout traversé par la misère du monde ou les malheurs de la vie. Je préfère m’accrocher aux belles choses, aux sentiments de l’enfance… », justifie cette mère de famille « de quatre filles, c’est important ! A la maison, c’est très féminin. Mon mari est courageux de vivre parmi nous », sourit-elle. Une exposition à déguster comme un bon remède anti-crise !
Contact > Hôtel de Ville de Tours. www.tours.fr