Nicolas Pincemin & Absalon | La Pause

Peindre-construire-déconstruire et ré-enchanter les espaces. La pause invite le regard et le corps à appréhender le réel dans sa dimension imaginaire. La rencontre des peintures de Nicolas Pincemin et des volumes d’Absalon c’est vouloir l’intrusion de la fiction dans le réel. « L’artifice est ici une suite d’acrobaties visuelles faites d’écarts et d’astuces de peintre, explique Nicolas Pincemin. L’illusion agit aussi bien sous l’effet d’un arbre surgissant que dans l’apparition d’un objet faussement géométrique. La toile devient une sorte de théâtre d’ombres mouvantes, ou un motif sérigraphié se servirait de lui-même pour satisfaire le trompe-l’œil à l’œuvre. Le jeu de plans en cascade m’assure avec soulagement que la toile possède bien une troisième dimension, le sfumato n’y sera pour pas grand chose cette fois-ci ! Au détour d’une rêverie hypnagogique, dans cet état propice et intermédiaire, je cède alors volontiers à la tentation d’une peinture offrant le spectacle de son propre simulacre. » Visuel : Canopée, Nicolas Pincemin, 2018.