Nelio | Microcosmes

En écho au titre de l’exposition, s’articule une sélection d’œuvres de petits formats réalisés par l’artiste en lien avec les dimensions du lieu autant qu’avec les questionnements qui traversent son travail depuis plusieurs années. S’approcher pour mieux discerner, observer les détails qui nous auraient échappés et voir éclore d’autres lectures, puis s’éloigner pour saisir des relations que l’on n’avait jusqu’ici pas encore distinguées. « Microcosmes » joue sur différentes strates. Si sa définition est celle d’une « image réduite du monde ou de la société », elle induit la notion d’infiniment grand et d’infiniment petit, d’une dualité en filigrane. Un jeu permanent entre le construit et ce qui se dégrade, entre les transparences qui révèlent ce qui a été, ce qu’on tente d’effacer et qui ressurgit en spectre. On gratte, on arrache, on repeint, on reprend. Dans cette peinture instinctive et nébuleuse s’engage un questionnement entre ce que l’on voit et ce que l’on croit voir. Des panoramas lointains, vus du ciel, façonnés par la nature, transformés par l’homme, des cellules microscopiques au travers d’une lentille, cette peinture qui s’échappe alors de l’abstraction livre une cohabitation perpétuelle de mouvements qui s’opposent : Du micro au macroscopique, du réel au virtuel, de l’intime à l’universel, de l’intuition à la maitrise.