Nathalie Rodach travaille à réfléchir le monde. Du Château Palmer à Timisoara ou à Genève, des œuvres en surplomb, traces rouge sang sur la terre ou monolithes reflétant le ciel, parlent de vie, d’âme, de sève. Pétrie d’émotion, sa pratique passe aussi bien par la sculpture que le dessin, la broderie, l’écriture, la vidéo, la chorégraphie et la photographie, ainsi que par les lieux qui accueillent ses installations. Dans les pas des utopistes, l’artiste tente de réparer le monde, son monde, en suivant une voie, poétique à l'ambition holistique, tout au long de laquelle les mots s’associent à des supports divers. « Holistique, insiste-t-elle, car telle est ma vision du monde, embrassant à la fois son chaos et son ordre. »
Réfléchissements propose une vaste déambulation à travers le verre et l’eau, l’aluminium et l’or, le brouillard et la transparence, l’obscurité et la lumière... autant d'éléments en mesure d'apporter une réponse singulière à la question : « Comment le monde t’apparait-il quand tu (t)y réfléchis ? »
Empruntant aux pratiques de landart, de l’arte povera et parfois même de l’art brut, Nathalie Rodach descend dans les profondeur de son être et du monde, mais aussi du lieu d'exposition – l’un de ces bâtiments industriels abandonnés que recèle encore Paris – pour en libérer la lumière. Ne soyez pas surpris de ne voir presque rien en entrant, l’exposition est un jeu : « ouvrir-couvrir », « montrer-cacher ». C'est au sous-sol que l’or et l’eau vous attendent, tandis qu'au rez-de-chaussée vous découvrirez des installations sculpturales de verre, de métal et de sons. Commissariat d’exposition : Barbara Polla et Jean-François Aimé. Entrée libre. Du jeudi au dimanche de 13 h à 18 h et sur RDV. Pour plus d'infos, cliquez. Visuel> ©Nathalie Rodach.
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