Maya Inès Touam | Les choses qui restent

Maya Inès Touam prend toutes les libertés. Et ne s’en excuse pas. Avec l’exposition Les Choses qui restent, l’artiste et photographe franco-algérienne partage sa fascination pour l’histoire de l’art occidental et en propose un récit à son image. Ici, l’appropriation fonctionne comme une stratégie narrative d’un monde de l’entre-deux, à l’image de ceux qui partagent son expérience d’une vie entre-deux rives. Formée à devenir artiste en France, Maya Inès Touam interroge la valeur du patrimoine légué et questionne sa place face au canon. Quel espace créatif est-il possible de façonner pour une femme artiste et une enfant d’immigrés ? À cette fin, Touam coopte les procédés et pratiques du XVIe et XXe siècles — allant de l’iconographie religieuse aux expérimentations colorées du fauvisme — mais renverse les codes du sacré à la faveur du incroyablement profane. Visuel> Vue de l'exposition Les choses qui restent ©Les filles du calvaire, photo Rebecca Fanuele.