L’exposition nous replonge dans l’univers de Manolo Valdés et ses figures classiques : les têtes aux coiffes ornées de papillons ou encore les célèbres femmes au chapeau. Il puise son inspiration en partie dans la figure de Clio de Botticelli, dont il offre un visage ovale sur lequel il dispose une géométrie de fleurs ou de faisceaux. Valdés revient très souvent sur cette muse antique, source d’inspiration inépuisable la faisant dialoguer avec d’autres périodes de l’histoire de l’art. Depuis New York, où il réside dès 1990, Manolo Valdés crée des œuvres puissantes utilisant des matériaux inhabituels à la texture expressive et qu’il maîtrise à la perfection comme par exemple la toile de jute, pliée, cousue ou badigeonnée de peintures ou de différentes matières tel que le goudron. À la rudesse des matériaux répond la force du symbole : un sourcil ou l’arête d’un nez suffisent à évoquer un chef-d’œuvre passé, auréolé, grâce à l'artiste, d’une nouvelle modernité. Le résultat est éminemment esthétique. Visuel > Manolo Valdés, Matisse Como Pretexto XVI, 2022. Mixed Media, 100 x 130 cm.
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