L’eau est l’élément par excellence d’une imagination ouverte qui déborde de son cadre et s’enroule autour du spectateur. Le fondateur du rationalisme moderne, Descartes, écrit à la fin de sa deuxième méditation : « C’est comme si j’étais tombé dans une eau très profonde ». C’est la définition du doute, qui fait perdre pied au sujet jusqu’à ce que, dans l’immensité, il ait au moins appris de manière certaine qu’il n’y avait rien de certain. L’eau, au sens orphique, est l’élément non-logique des origines et de la fin, qui se sent plus qu’il ne se sait. Il invoque un principe circulaire non linéaire, liant l’être individuel avec le cosmos : flottaison, immersion, contemplation, plongeon constituent des expériences-limites du corps et définissent l’eau non pas par ce qu’elle est mais par ce qu’elle nous fait. Aussi, les œuvres de l’exposition “Le rêve du scaphandre” sont des propositions symboliques, littérales, biaisées ou écologiques de l’eau qui montrent un panel de formes, matériaux et couleurs traduisant visuellement des sensations parfois non visuelles et propres à l’eau (auditives, tactiles, olfactives). L’eau en tant que principe vivant et transformateur se voit conférer un statut créateur en soi. Artistes présenté(e)s > César Bardoux, Lucile Boiron, Esmeralda Da Costa, Marion Flament, Nicolas Floc’h, Alice Gauthier, Quentin Germain, Jérémy Gobé,
Elsa Guillaume, Charlotte Heninger, Chloé Jeanne, Ange Leccia,,Denis Macrez, Sandra Matamoros, Marguerite Piard. Visuel > Water Box, Vidéo, 2014 ©Esmeralda Da Costa. Infos pratiques > Tous les jours de 18 h à 21 h.
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