Julia Gault | Onde de submersion

« Julia Gault réactive la figure du colosse aux pieds d’argile pour sensibiliser au risque d’un effondrement désormais marqueur de l’époque. Pris comme le symptôme d’un monde qui vacille sur ses assises, l’équilibre précaire de ses sculptures s’oppose ici à la stabilité de la terre, des fondations et des lois de la gravité. En prenant l’onde de submersion pour motif, la plasticienne propose de penser les désordres écologiques comme autant de fuites et de débordements qui conduisent le monde à la catastrophe. Son œuvre permet en ce sens de se familiariser avec l’idée du désastre à venir et, se faisant, d’en conjurer l’angoisse. » Florian Gaité, chercheur en philosophie et critique d’art. Visuel : La fin de la colonne (détail) Julia Gault, 2016.