Frédérique Lucien | Trames et variations

Depuis les années 1990, le travail de Frédérique Lucien se construit à partir d’un vocabulaire de formes et de motifs liés au végétal, au minéral, à l’organique et au corps humain. Travaillant en série, Frédérique mène de front simultanément plusieurs ensembles thématiques : le corps humain avec le dessin, la sculpture et la céramique, et le végétal principalement avec le dessin et les papiers découpés. Chacune de ces séries nourrissant l’autre. La série des Feuiller est à l’œuvre depuis 2012. Invitée dans le cadre du projet Dessiner-Tracer, Frédérique Lucien s’est rendue au musée Matisse du Cateau-Cambrésis et au musée La Piscine à Roubaix. Cette série est tout à la fois nourrie des dessins et des papiers découpés de Matisse et de l’observation de tissus anciens conservés à la tissuthèque du musée roubaisien. C’est un dialogue fécond entre deux conceptions du décoratif. On retrouve la liberté de Matisse dans les formes végétales et linéaires mais également une attention particulière pour les arts appliqués. Les Feuiller s’inscrivent au cœur d’une démarche où le dessin se conjugue aux motifs et où l’observation d’éléments végétaux est la base d’une réflexion vers l’abstraction. Leur titre se réfère à la fois à la feuille de papier en tant que support mais aussi à la feuille organique. Le répertoire des Feuiller est constitué de formes découpées, simples ou juxtaposées, vides ou pleines. La découpe de ces déclinaisons abstraites d'éléments d'origine organique et végétale, se superpose sur des trames. Ces dernières, extrêmement variées, peuvent être tant régulières, répétitives, géométriques qu’aléatoires. Visuel :  Petit Feuiller Retombé n°2.2, Frédérique Lucien, 2017.