Chaumont -Photo-sur-Loire 2018-2019

Artistes en résidence ou invités, les photographes de deuxième édition de Chaumont-Photo-sur-Loire ont en commun, outre le rapport poétique qu’ils entretiennent avec la nature, de par les techniques qu’ils utilisent, une démarche expérimentale très exigeante. Deux expositions résultent d’une résidence au Domaine de Chaumont-sur-Loire et d’un projet original, où les technologies d’aujourd’hui sont à l’origine d’images singulières portant sur les arbres, les paysages et les parcs du site. L'Italien Davide Quayola a ainsi réalisé des captations et des tirages photographiques en très haute définition qui, comme une radiographie, révèlent la géométrie des arbres et la complexité de la nature, en quelque sorte, l’essence dont sont faites les choses. De son côté, l’Américain Robert Charles Mann a posé, pendant six mois, du solstice d’hiver au solstice d’été, en divers points du Domaine, ses “solargraphes” recueillant l’empreinte mouvante des courbes du soleil. Le photographe finlandais Santeri Tuori utilise également pour ses forêts une technique particulière de surimpression, mêlant parfois la couleur et le noir et blanc, pour aboutir à des images irréelles d’une fascinante intemporalité. La grande aventurière du regard qu’est Juliette Agnel dévoile, pour sa part, la profondeur et le sublime de paysages de l’extrême, aux confins de l’Arctique ou dans les ciels du Maroc, qui sont autant de reflets de sa riche intériorité. Enfin, en avant-première des événements liés à la célébration du 500e anniversaire de la Renaissance, une mission particulière a été confiée au photographe américain Alex MacLean, qui sait si bien capter l’essence des paysages : révéler, par des clichés aériens, la puissance et la grâce de l’intemporelle architecture des châteaux de la Renaissance en Val de Loire. Visuel : De gauche à droite, Forest #35 par Santeri Tuori (2017), Les Portes de Glace par Juliette Agnel (2018) et photographie signée Robert Charles Mann.