Un Barbare à Paris | Exposition collective

Un Barbare à Paris est une exposition émanant du manifeste Art Actif, écrit en 1923 par le collectionneur, écrivain et médecin letton Andrejs Kurcijs. Dans ce texte, Kurcijs identifie l’importance de l’art et de l’artiste dans la société, et la nécessité que l’art puisse être activé selon sa propre logique, qu’il soit indépendant. Le projet n'envisage pas un positionnement autre que celui de son point de départ, à savoir le manifeste. Ce texte est complexe et ne saurait circonscrire une perspective unique ; les interprétations sont aussi nombreuses que le projet compte de participant(e)s. Comme le formule le philosophe contemporain letton Ainārs Kamoliņ : « Un des paradoxes lorsqu’on parle d’art actif, c’est que nous ne pouvons pas le définir parce que le fait de le définir le rend passif. En ce sens, on devrait plutôt parler d’échec actif. Il s'agit de faire juste assez pour ne pas gouverner le discours, mais quand même suffisamment pour avoir un impact. Utiliser cette force dans l’art sans pour autant régir. » Cette conversation sur l’art actif survient à un moment où l’art en tant que tel ne semble plus constituer une menace pour les conventions de notre société. L’artiste peut-il-elle encore avoir une position critique ? Cette provocation ne concerne pas seulement l’artiste mais également notre relation à l’art, les institutions qui le soutiennent, le marché qui investit en lui et sa politique. Avec 23102015, Anna-Stina Treumund, Tatjana Danneberg, Guillaume Maraud, Signe Frederiksen, Evita Vasiljeva, Viktor Timofeev et Virgile Fraisse. Visuel : Vue de l’exposition Un barbare à Paris. © Fondation Ricard.