Jusqu’en février prochain, le Deutsches Historisches museum à Berlin accueille une superbe exposition consacrée à la liberté depuis 1945. De nombreux artistes contemporains témoignent de leur vision d’une des plus importantes notions mises en avant par le siècle des Lumières.
Comment voulons nous vivre ? Selon quels principes ? Des questions simples qui font naître des réponses complexes. Depuis la Seconde Guerre mondiale, les artistes n’ont eu de cesse d’interroger les notions de liberté, de pouvoir, de frontières, d’illusion… Autant de sujets de recherche mis en exergue par l’exposition Le désir de liberté. L’art en Europe depuis 1945 actuellement à l’affiche du Deutsches Historisches museum, à Berlin. Monika Flacke, Henry Meyric Hughes et Ulrike Schmiegelt, ses commissaires, ont ainsi sélectionné 113 artistes de 28 pays européens. Au-delà de leur appartenance à l’un ou à l’autre des deux blocs durant la période de la Guerre froide, chacun d’eux est le témoin d’un questionnement politique, idéologique, voire philosophique sur son époque. Tous descendants des penseurs des Lumières, ils apportent des éclairages singuliers sur l’histoire et les valeurs qui sous-tendent les sociétés européennes. Ils parlent des droits de l’homme, de l’égalité et, bien entendu, de la liberté. L’exposition divisée en douze espaces explore notamment les principes de raison et de démocratie, scrute le concept d’utopie, se penche sur les phénomènes de consommation et de violence, soulève également nombre de questions relatives à notre existence sociale. Une démonstration magistrale mise en œuvre grâce à la présence d’œuvres signées entre autres par Gerhard Richter, Erik Bulatov, Christo, Ilya Kabakov, Jordi Colomer, Oscar Rabine, Aurora Reinhard, Damien Hirst et Anselm Kiefer. Un ensemble exceptionnel, réuni grâce à la collaboration de 36 pays membres du Conseil de l’Europe et au parrainage de la Commission européenne. Pour l’occasion, un catalogue a été édité et doublé d’une version numérique élargie, dans laquelle le lecteur peut visionner de nombreuses vidéos, utiliser un moteur de recherche et prendre connaissance de divers essais. Tous les dimanches, un programme spécial est proposé aux enfants et à leurs familles. Après Berlin, l’exposition s’installera successivement à Milan (Italie), Talinn (Estonie) et Cracovie (Pologne).