« Le monde où nous vivons est contaminé par l’image. Tout est figuratif et il n’y a plus de place pour le mystère. Je ne peins pas des choses rationnelles, logiques, intellectuelles, mais des sensations. Je cherche un monde non pollué que je rencontre dans le monde du mystère. » Toute l’œuvre de Kim en Joong puise son souffle intérieur sa lumière singulière, dans cette quête du sacré. La trame de ses toiles, au fil des années, révèle une forme de « prédication silencieuse ».
L’artiste est parvenu à concilier ses vocations de prêtre et de peintre ; et si la voie qu’il a choisie est celle de l’abstraction, elle n’a d’autre but que d’inviter le spectateur à suivre un chemin méditatif à même de le mener vers cette autre réalité, aussi ineffable qu’irréfragable. Ses compositions vibrantes jouent du contraste entre blanc et couleur pour mieux laisser transparaître ce qui ne peut être représenté. « Tout mon art est d’aller des ténèbres à la lumière », explique Kim en Joong, et la réalisation des vitraux de la cathédrale d’Evry, en 1998, a ouvert une nouvelle voie au peintre de la lumière. Ce projet majeur a lancé la carrière de verrier de l’artiste, qui depuis est intervenu sur une vingtaine de chantiers de créations en France et en Europe. Les salles gothiques du Centre international du vitrail constituent un écrin idéal à la présentation de cette œuvre monumentale. Une cinquantaine de vitraux originaux y sont exposés.