Après avoir étudié l’architecture et le graphisme dans son pays, la Chilienne Daniela Montecinos prend le chemin de l’exil et poursuit son cursus aux Beaux-Arts ; d’abord dans le Massachussetts puis à New York et San Francisco. Elle se fait connaître sur le continent européen en Allemagne et en France, où elle expose régulièrement ses toiles et ses dessins et pose finalement ses valises à Nîmes où elle s’est installée voici quelques années. Un parcours nomade, une initiation à l’errance – celle qui anime le voyageur ou l’expatrié, mais aussi celle qui habite le travail de l’artiste. Fascinée par le comportement des chiens sans collier, ceux qui sillonnent inlassablement les rues de Valparaiso ou de New York en quête de leur pitance ou de quelque geste amical d’humains trop pressés, l’artiste évoque les similitudes entre l’animal, constamment sur le qui-vive, et l’homme écarté de sa patrie, cherchant sa place au cœur d’un territoire souvent hostile. Comme on étudie, en anatomie animale, les allures du cheval, l’artiste se livre à une étude minutieuse du chien vagabond, parfois proche du loup craintif, offrant une lecture des sentiments que chaque posture révèle : tantôt fugitif, tantôt conquérant, ou encore surpris dans la quiétude d’un lieu où il peut oublier, fût-ce un instant, toute alerte. Chaque pose est capturée, tel un arrêt sur image. Jouant de contrastes et de cadrages, l’artiste emprunte aux techniques photographiques, utilise le gros plan qu’elle focalise sur le mouvement, sur le sentiment qui s’en dégage. Qu’elle utilise le fusain, les couleurs à l’huile ou qu’elle procède par collages, le dessin reste maître dans la composition. Entre désir et nostalgie, l’artiste exacerbe le pouvoir de la matière pour restituer sur la toile le témoignage encore brûlant d’un passé enfoui dans les recoins de sa mémoire, mais une tendresse toujours affleure qui masque les souffrances de tout un pays. Une quête poétique du « non-oubli », comme une nécessité pour accompagner la marche forcée qui conduit chaque homme vers sa destinée. Une série de dessins et de fusains sur toile sont exposés à la Galerie 22 parmi les œuvres de deux autres artistes, le sculpteur Jérôme Festy et le peintre Dominique Limon.
This website uses cookies to improve your experience. We'll assume you're ok with this, but you can opt-out if you wish. Cookie settingsACCEPT
Privacy & Cookies Policy
Privacy Overview
This website uses cookies to improve your experience while you navigate through the website. Out of these cookies, the cookies that are categorized as necessary are stored on your browser as they are essential for the working of basic functionalities of the website. We also use third-party cookies that help us analyze and understand how you use this website. These cookies will be stored in your browser only with your consent. You also have the option to opt-out of these cookies. But opting out of some of these cookies may have an effect on your browsing experience.
Necessary cookies are absolutely essential for the website to function properly. This category only includes cookies that ensures basic functionalities and security features of the website. These cookies do not store any personal information.
Any cookies that may not be particularly necessary for the website to function and is used specifically to collect user personal data via analytics, ads, other embedded contents are termed as non-necessary cookies. It is mandatory to procure user consent prior to running these cookies on your website.