Ils sont sept issus de quatre nationalités, dont deux Japonais, tous basés en Belgique. Le Japon les a séduits. Lieu d’expérimentation ou terreau d’origine, ces photographes ont le pays du soleil levant en ligne de mire. Contretype, Centre pour la photographie contemporaine à Bruxelles, les invite à se croiser autour du thème des « Impressions japonaises ». Focus sur une rencontre organisée dans le cadre de la célébration des 150 ans des relations diplomatiques entre la Belgique et le Japon.
Jean-Paul Brohez introduit l’exposition. Parti de son village belge, il débarque à Tokyo il y a une dizaine d’années. Il fixe sur la pellicule ce qui le surprend, glane des instants, si modestes soient-ils, avec un œil curieux et émerveillé. Jean-Paul Brohez est dans la célébration de la découverte. De ce qu’elle a de joyeux et de gai. L’œil est happé par la fraîcheur de cette pérégrination personnelle, par ces séquences que l’artiste a souhaitées en forme de haïku visuel.
Originaire de Verviers, Frédéric Materne montre l’espace où il logeait pendant son séjour à Nishi-Funabashi, une pièce de 15 m². D’où le titre de la série. Poésie délicate en noirs, gris et blancs qui s’exprime en douceur. Le silence baigne ces images un peu trop sombres. Le résultat est à la fois étrange et mélancolique. Hikari signifie lumière en japonais. C’est le mot qui nous vient à l’esprit. Frédéric Materne joue de son absence ou de sa présence interstitielle, se démarque par ses jeux d’ombre et de clarté. Sensible aux matières et aux tissus, il révèle les menus détails et l’atmosphère d’un univers restreint. Tout se passe à huit clos.
A côté, Michel Mazzoni s’inspire également de voyages au Japon pour aiguiser sa recherche photographique, aussi subtile qu’élégante. Né en France, l’artiste approche ce médium en plasticien et se penche sur la manipulation des images et leur transformation. Plus loin, Sélim Christiaens (Belgique) nous emmène sur la route. Il explore et documente le microcosme de Kodomokyojin, une compagnie de théâtre japonaise qu’il suit dans sa tournée européenne. Il portraiture une communauté en coulisses, dans son quotidien, capte des instants furtifs de cette vie si différente. Les autres photographes sont passés par le Japon. Sélim Christiaens est resté en Europe. Mais chacun, à sa manière, arrive au même endroit. Un travail sensible et très intime qui distille une belle sérénité plastique. (…)
Dans le cadre d’un partenariat engagé avec notre consœur belge Muriel de Crayencour, créatrice d’un site d’actualité artistique en Belgique, nous vous proposons d’un clic de poursuivre la lecture de cet article sur Mu-inthecity.com.