Ring Ring Ring

Ring Ring Ring est une exposition où il n’y a rien à voir, mais tout à entendre. Ce format expérimental réunit 100 artistes, 100 téléphones mais 0 œuvre n’est exposée dans pal project. Les téléphones sonnent aléatoirement et permettent d’écouter la description des œuvres qui leur sont dédiées. Le texte a été rédigé par le curateur Andy Rankin et lu par une voix synthétisée à partir d’enregistrements de la voix de l’artiste Carla Adra. A la fin de l’écoute de l’enregistrement, il suffit d’appuyer sur une certaine touche du téléphone pour être mis en relation avec les galeristes pour procéder à l’acquisition de l’œuvre ou de sa description. Le fichier audio est un multiple duplicable jusqu'au moment où le téléphone s’arrête de sonner, ce qui se produit dès l’instant où l’œuvre est vendue. Afin de provoquer un temps d’écoute propice à stimuler l’imagination, le titre de l’œuvre ou le nom de l’artiste qui l’a produite ne sont pas révélés. Cette incertitude est accentuée par le fait qu’il est impossible de savoir quand le téléphone va sonner, ni même d’ailleurs s’il sonnera à nouveau. De cette écoute singulière de descriptions forcément lacunaires naît alors un curieux sentiment d’urgence. Il est ainsi l’occasion de se demander ce que nous retenons réellement d’une œuvre d’art : est-ce ce que nous en voyons, ce qu’on nous en dit, ou ce que l’on en raconte ? Cette exposition est une expérimentation sur la propagation des rumeurs et sur la naissance des légendes. Ring Ring Ring est une exposition où il n’y a rien à voir, mais tout à imaginer. Elle a été réalisée grâce au soutien technique et créatif de Telerys Communication et est accompagnée d’une publication digitale, le pal mag n°17. Visuel> Image de communication de l'expo. ©pal project