Prix Fondation d’entreprise Ricard 2019 | Le fil d’alerte

« Fil qui relie l’araignée à sa toile pour la prévenir qu’un événement vient d’advenir, ce titre est une métaphore de la relation que le curateur entretien à son milieu. Il évoque également l’attention que nous portons à un contexte, de manière dynamique et alerte ! La question posée par l’exercice du Prix Ricard est motivante car elle propose de distinguer le travail d’artistes comme autant de promesses. J’ai choisi pour ma part d’y répondre en précisant une photographie de la pluralité des voix qui s’expriment, témoins de la vitalité de la scène artistique en France et de la vigueur des débats qu’elle soulève. Elle est accueillante à toutes les pratiques et à toutes les écritures plastiques, de la peinture à la performance, de la sculpture aux œuvres furtives, du dessin à la photographie et la vidéo, sans hiérarchie bien au contraire. Tous les artistes qui constituent “Le fil d’alerte” ont une attention au monde et activent les consciences par des gestes sensibles et militants. (...) Mais on peut également dire que certains travaillent aussi à s’abstraire de ces concepts qu’ils entendent comme des catégories qui enferment et dont le travail artistique ambitionne d’en redessiner les contours. Bien qu’elle ne se positionne pas comme une exposition collective thématique, puisqu’il s’agit d’un tout autre type de question posée par le contexte d’invitation, Le fil d’alerte sera, je l’espère, une exposition chorale (issue d’une vision spirale) et faisant “communauté”. » Claire Le Restif. L’exposition réunit les œuvres de Marcos Avila Forero, Eva Barto, Simon Boudvin, Corentin Canesson, Gaëlle Choisne, Kapwani Kiwanga, Paul Maheke, Estefania Penafiel-Loaiza et Sarah Tritz. Visuel : © Fondation d’entreprise Ricard.