Devant ces figures, dont le regard évanescent se dérobe, le spectateur est conduit à porter son attention sur la facture de l’œuvre. Le fait de minorer l’importance du sujet et de ne peindre que des fonds qui ne livrent aucune information sur leur contexte est une manière pour Julien Heintz d’exalter la qualité abstraite de sa peinture. « C’est le caractère troublant (austère) du moment saisi dans le documentaire qui m’intéresse. Je peins ce moment figé mais ma référence se passe dans une temporalité, je ne veux donc pas immobiliser l’instant comme une "photo" le ferait. C’est très inconscient de peindre de cette manière, je ne cherche pas le "flou" ou plutôt un trait de visage particulier ; je cherche à isoler l’individu anonyme dans la fonction humaine de groupe », explique l'artiste. L’exposition est accompagnée d’une publication digitale, le pal mag n°21 ainsi que la première monographie de l'artiste avec des essais de Nicolas-Xavier Ferrand, Itzhak Goldberg, Elsa Meunier et Esme Blair. Visuel> Julien Heintz, L'anonyme comme medium. ©pal project
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