« Les œuvres d’Hélène Bertin, d’Éléonore False, d’Ingrid Luche, réunies dans l’exposition Bertfalhe ont comme point commun d’être liées à un voyage, à la découverte de villes et de territoires, témoignant d’un intérêt chez ces artistes pour l’ailleurs, d’une forme d’altérité. Chacune d’entre elles a donc entrepris un voyage, Éléonore False est partie au Japon, Ingrid Luche à Los Angeles, Hélène Bertin à Cucuron. De desti- nations dont les cultures nous sont lointaines à des imageries familières car portées par les médias au niveau d’unmythe, à des contrées proches de chez nous dont certaines pratiques peuvent nous paraître parfaitement étrangères, l’exposition relativise la notion d’ailleurs – toujours ethno-centrée – et celle du déplacement. Outre l’attrait pour diverses cultures, ces artistes s’intéressent plus précisé- ment à des rituels ou des rites, à la construction de croyances. Partir véri- fier des mythes, explorer des cultures en voie de disparition ou revenir aux sources enquêter sur une procession ancestrale qui perdure, telles sont leurs démarches respectives. Chacune d’entre elles a pour méthode de travail une phase d’immersion et de recherche documentaire, qui se manifeste ensuite différemment dans leur pratique. L’édition ou la conférence peuvent faire œuvre dans le travail d’Hélène Bertin, Éléonore False associe des documents en tant que tels à des objets, tandis qu’ils deviennent partie intégrante plus ou moins identifiable des œuvres d’Ingrid Luche. » Anne Langlois, commissaire de l’exposition. Visuel : Bertfalhe (détail), Hélène Bertin, Éléonore False, Ingrid Luche, 2019. Production : 40mcube et Cnap. DR : 40mcube.
Hélène Bertin, Eléonore False et Ingrid Luche | Bertfalhe
