Florentine et Alexandre Lamarche-Ovize présentent Rochik, un ensemble de 25 patères murales en céramique, un papier peint et une sérigraphie imprimés par la maison d’édition Tchikebe (Marseille) et les blasons brodés de Blazers/Blasons (Nantes). Cette proposition est un hommage à la littérature illustrée russe des années 1920. Rochik est le nom d’un chien stupide dans le Conte des ombres de Viktor B. Chklovski, ouvrage illustré par Tatiana A.Lebedeva découvert par Lamarche-Ovize lors d’un récent voyage à Varsovie. À partir de 1917, le pouvoir révolutionnaire russe appelle à construire un nouveau monde dans lequel la frontière entre artistes et artisans est abolie. Dans cette parenthèse tous les arts semblent sur un pied d’égalité et les inventions littéraires et graphiques se multiplient. Loin des contes de fées dans lesquels les héros princiers sont en villégiature, le livre pour enfants déploie alors une ménagerie d’animaux travailleurs issus de la culture visuelle du loubok (les estampes populaires russes répandues depuis le XVIIe siècle) autant que des premiers films comiques soviétiques. De l’invention graphique russe, Florentine et Alexandre Lamarche-Ovize ont retenu la manipulation des échelles de la représentation pour concevoir une variation de fragments d’animaux en céramique. Ces sculptures fonctionnelles murales dialoguent avec l’étendue continue des motifs répétés du papier peint et le contrepoint des sérigraphies. Visuel> Rochik. ©Florentine et Alexandre Lamarche-Ovize
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