« Les œuvres d'Emmanuel Le Cerf organisent des circuits de dérivation perceptive mettant en jeu des phénomènes d' “infra-voyance” : images auto-engendrées à partir de traductions de signaux et de dialogues entre prothèses photo-réceptives, projections invisibles dont la perception dépend de l'activité interprétante de caméras infra-rouge, ondes imperceptibles traduites en images puis en son, lexique d'images-intensité extraites du flux continu de la béatitude virtuelle. Compensant, en en révélant les angles morts, les carences d'une perception humaine prise au piège par l'immédiateté paramétrée de l'hyper-vision contemporaine, les œuvres s'organisent comme autant de perspectives différées. Elles interrogent la figurabilité de l'image et la dynamique, désirante et médiatique, qui informe son expérience. » Clara Guislain, historienne de l’art. Visuel : Homme-abeilles, Emmanuel Le Cerf, 2016.
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