« Les centaines de dessins que réalise depuis une vingtaine d’années Aurélie Dubois ne font que confirmer cette assignation donnée à la représentation du corps : il s’agit bien, d’un même coup de crayon, de montrer le corps et de montrer ce qu’il pense, comment il se voit, toutes les choses qui lui passent par la tête (…) Aurélie Dubois ajoute bientôt de multiples modes d’expression : le dessin grand format voire sur mur, le dessin d’animation, l’installation, les images photographiques, le cinéma. La thématique ne change pas mais se démultiplie. Que le corps soit dessiné, photographié ou filmé, seule change sa nature, tantôt graphique ou tantôt organique. (...) Entre ses compagnons de route intellectuels, Aurélie Dubois compte la puissante personnalité de Daniel Androvski, psychanalyste et écrivain. Cette complicité remonte aux années 2000, lorsque Androvski, particulièrement dubitatif quant à la théorie du Genre, trouve chez l’artiste ce qu’il faut de matière à illustration des oppositions non-opposées dont se montre riche la pensée freudienne et celle de ses successeurs, Jacques Lacan notamment (plutôt que des oppositions, des nœuds). (...) Vivre, c’est muter, instant après instant. Le corps selon Aurélie Dubois, jamais fini, intense toujours, est en cours. » Paul Ardenne, commissaire de l’exposition. Visuel : Mes tresses s’amusent, Aurélie Dubois, 2016.
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