L’Atelier Bow-Wow et Didier Fiuza Faustino ont en commun de mener des recherches, artistiquement subversives et socialement engagées, sur les conditions de vie dans les villes contemporaines. La Maison Magique s'articule autour d’un dialogue entre les architectes qui ont choisi ici de travailler le bois. Didier Faustino a conçu un polyèdre aux arêtes en rondins. Fermée sur l’extérieur par des parois translucides, en équilibre sur l’un de ses côtés, cette structure hermétiquement close est comme un refuge, une cellule dans laquelle on pourrait se protéger d’un environnement hostile. Cet habitacle peut aussi constituer un souvenir d’enfance, une navette spatiale dans laquelle on s’imaginerait parcourir le cosmos. En regard de cette installation sensible, l’Atelier Bow-Wow fait la proposition généreuse d’une structure de la forme d’un toit destinée à être investie par le public – qui peut s’y abriter ou s’asseoir dessus –, à devenir un lieu d’échange et de convivialité. A la fois opaque et transparente, cette structure rappelle autant la façade à claire-voie d’une maison urbaine traditionnelle japonaise, ou machiya, que les toits des premiers sanctuaires shintô. Visuel : A home is not a hole, Didier Faustino.
Chargement de la page