Ana Zulma | L’Etrange évidence

L’exposition L’Etrange évidence a pour sous-titre : Sur Jackie Kayser, sa vie, son œuvre, sur les traces de l’homme. Elle met en regard le travail d’Ana Zulma et de son ancien professeur, Jackie Kayser, disparu en 2004. Plasticien et dramaturge, il laisse une œuvre complexe, volumique et troublée par les transversalités de genre, de sexe et d’identité altérée. Entre les murs de la galerie, les œuvres des deux artistes interrogent leur relation par les volontés d’un voyage dans un temps imaginaire. Réminiscence et réactivation : le professeur des Beaux-Arts, Jackie Kayser, criait le nom de son élève du bout du couloir. Aujourd’hui l’artiste qu’elle est devenue à force d’éloignements physiques avec le périmètre de son enfance, revient dans la région de ses peurs profondes, et elle fait front. Ana Zulma décide, par la liaison des destins, d’enquêter sur la vie et l’œuvre de Jackie Kayser. L’action qu’opère Ana Zulma permet de mettre à jour pour tirer de l'oubli, les pans et les reliefs de l’œuvre de son maître ancien. L’exposition s’engage avec une image flouée qu’Ana Zulma réalise à l’aide d’un procédé photographique en passages de lumière. Puis, à la main, elle vient ôter méticuleusement des zones d’impression. Cette version fantôme d’un portrait de Jackie Kayser revêt le titre de L’étrange évidence. Visuel : L’étrange évidence, Ana Zulma, 2017.