Amélie Scotta | Éléphants blancs

"Je dessine de manière lente et répétitive, confrontant incessamment l’aléatoire de la main à la perfection de la machine. Le dessin est un médium que j’affectionne par son caractère " pauvre ". Il nécessite peu de moyens et n’a aucune limite, si ce n’est celle du temps. Mes dernières séries parlent d’architecture et de folie. De la démesure des stades et gratte-ciel à l’incontrôlable prolifération des immeubles d’habitation, l’homme semble dépassé et soumis à cette machine énergivore qu’il a lui-même édifiée. C’est l’ambiguïté entre cette séduction monumentale et son effrayante réalité qui m’intéresse. Une " inquiétante beauté " qui provoque tour à tour horreur, malaise et fascination. Amélie Scotta