La Basse-Normandie célèbre l’un des artistes français contemporains les plus appréciés du grand public : François Morellet (né en 1926). Le Musée des beaux-arts de Caen propose une « rétrospective » des œuvres imprimées, des estampes et des albums édités par l’artiste intitulée L’Esprit de suite 1965-2015. François Morellet, membre fondateur du GRAV en 1960 et qui se définit comme un « lumineux rigolard », a réalisé une nouvelle installation 3D éphémère qui accompagne l’exposition. Pratiquant l’abstraction depuis le début des années 1950 et intégrant le néon dans ses compositions depuis 1963, l’artiste joue inlassablement avec les lignes chères à Malevitch et Mondrian, suivant l’esprit de système qui le caractérise. A partir de 1952, chaque toile est définie par un principe déterminé à l’avance ; travaillant notamment à partir d’une figure géométrique élémentaire, le carré, orienté suivant un angle prédéterminé, multipliant parfois l’opération sur un même champ. Par ce procédé, il entend gommer toute trace de subjectivité. Une infinité de variations sont nées de cette volonté de « laisser agir librement mes systèmes simples, évidents et de préférence absurdes ». Le déploiement qui ponctue l’ensemble d’œuvres phares ou récentes, comme Lamentable blanc (2006) ou Sphère-trames (1962), est signé Caroline Joubert. Visuel : Emprunt n° 1, François Morellet, 1997.
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