L’exposition évoque trois grandes phases de l’histoire de l’action dans l’art : Quelques œuvres précisément choisies rappellent que dès le XVe siècle, les arts visuels ont été le vecteur privilégié de la représentation des actions humaines. Un second ensemble d’œuvres montre les effets, jusqu’à la période actuelle, du tournant romantique des Lumières, quand, à la fin du XVIIIe siècle, l’action figurée a intégré l’interprétation subjective, quand jeux d’illusion et fantasmes se sont greffés sur la tradition visionnaire de l’art religieux. Le répertoire épique et légendaire est devenu un magasin d’images psychologiques. De nouvelles formes – action, happening, performance – se sont développées dès la fin des années 1950, issues des échanges entre arts visuels et arts de la scène (théâtre, danse) mais aussi de la prise en charge par la photographie et le cinéma de la chronique des actions humaines. L’œuvre n’est plus la représentation d’une action, elle intègre l’action en tant que telle, elle est ellemême action. Cette troisième séquence est centrée sur la performance et la danse. Une sélection de films de formes diverses, entre documentaire et création expérimentale, évoque la vitalité de la performance et des arts de la scène, danse et théâtre, au temps des écrans : la représentation des actions humaines et la contemplation du mouvement sont devenues les vecteurs d’une image du corps dans tous ses états.
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