La peinture a été longtemps définie à tort comme "imitation de la nature", avant que la photographie ne prenne sa place de paradigme de la fenêtre. Puis le Pictorialisme a fait dériver le médium photographique dans un ailleurs du simple reflet de la réalité. Dans ce sens, les titres des travaux affirment pour sujet explicite "la relation de la photographie avec l’art" et prennent au mot une correspondance dialectique et romantique avec la peinture, qui témoigne de son sommeil paradoxal dans la photographie de Jacques Solletty, c'est-à-dire de son influence dans sa manière pictorialiste, la forme-tableau, les genres traditionnels du paysage et de la Marine, les textures impressionnistes... autant que de son absence concrète. Photographie et peinture sont mises en réflexion, en transversalité, d'une certaine manière en abstraction, à la fois si proches et si lointaines. Une manière de glisser toujours une réalité d'image plus loin dans ce que l'on voit, en-deçà et au-delà de ce que l'on voit. Visuel : Pierre Soulages II, (70x100cm).
Jacques Solletty | Réalité d’image
